Première édition officielle INTRADA RECORDS de Shamus, l’un des plus fabuleux scores oubliés de Jerry Goldsmith de 1973 avec celui de «The Don is dead».
Partition raffinée et sensible de Goldsmith, apportant une ambiance particulière et délicate au film de Buzz Kulik.
Dés le générique, le compositeur propose une atmosphère chaleureuse par un thème fédéral assez développé et nuancé qui reviendra souvent dans le film.
Ce thème unique, que l’on peut d’office classer comme l’un des plus beaux que Goldsmith ait écrit à cette période, se caractérise avant tout par sa trame jazzy planante et décontractée, rythmé par le triangle, la guitare électrique, un background d’orgue et un motif de premier plan réservé au piano.
Première particularité de ce score donc et une approche assez rare chez le compositeur, qui souvent, ouvre le film par un thème frappant ou mystérieux comme celui de The Don is dead par exemple.
Ici, Goldsmith développe une atmosphère plutôt cool et descriptive accompagnant merveilleusement bien le réveil du détective Shamus McCoy, joué ici par le charismatique Burt Reynolds.
Shamus de Buzz Kulik n’est pas un film intellectuel. C’est l’histoire d’un détective privé de New York nommé Shamus McCoy qui se voit confier la tâche de récupérer des diamants volés mais très vite contrecarré dans ses plans due à des magouilles de voyous.
Un classique du policier seventies caractérisé avant tout par la présence unique de Burt Reynolds !
Pour la structure globale sonore du film particulièrement inspirée, Jerry Goldsmith développe d’autres motifs rythmiques sympathiques et parfois complexes, comme à son habitude, selon l’action et le déroulement mystérieux de l’histoire.
Certains passages d’action révèlent un instrumentarium restraint, spécifique et typique du Goldsmith du débuts des années 70, nous replongeant directement dans l’univers des « Flint » et d’autres comme celui de « The last run » (1971) de Richard Fleischer, surtout dans les rythmiques batterie/guitare électrique/piano martelé.
Ceux qui connaissent bien la filmographie du compositeur, pourront même y faire d’autres allusions musicales pour certains passages plus délicats et atmosphériques à ceux de « The Brotherhood of the bell » et de « Nick Quarry » par exemple.
D’autres morceaux, tels « The Warehouse », plus étranges, amorcent déjà clairement des scores d’avant-garde comme « Logan's run » et « The reincarnation of Peter proud », dans les effets d’instruments synthétiques.
Que dire de plus que Shamus est une partition séduisante, courte et classique du Jerry Goldsmith des débuts seventies certes mais particulièrement efficace, chargée de trouvailles et d’expérimentations sonores chères au compositeur, toujours en quêtes de renouveau et qui ne cessait d’exceller dans sa démarche et son continuum musical.
Un must incontournable qui peut sans problème, tourner non stop sur votre platine CD.
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