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MAESTRO

JERRY, HEAR 

OUR VOICE !

Aujourd'hui, il est plus que jamais crucial de remettre en lumière l’héritage de Jerry Goldsmith parmi les grands noms de la musique de film.

Il serait réducteur de le cantonner au rang de "l'un des meilleurs", tant son génie a marqué l'histoire du cinéma.

 

96

YEARS

AGO

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MUSICAL LAW

HOMMAGE_

Jerry Goldsmith PHOTO DR © 2000

Bien sûr, il existe d'autres créateurs tout aussi extraordinaires, tels que John Williams, Georges Delerue, Ennio Morricone et Bernard Herrmann, Miklos Rosza, entre autres, dont l'impact est immense. Mais Goldsmith, à travers sa capacité unique à réinventer la musique de film à chaque œuvre, a transcendé l'art cinématographique.

Jerry Goldsmith ne s'est pas contenté de suivre des chemins déjà tracés ; il les a redéfinis, inventés, parfois même ébranlés. Son influence est d'autant plus marquante qu'il a su donner à chaque film non seulement une identité sonore, mais une âme, une profondeur. Il a transcendé l'art du film à travers sa musique, d'une manière inédite.

Il était considéré comme « le meilleur ». Ce n’est pas un titre honorifique, mais une reconnaissance légitime pour un artiste qui, par sa vision unique, a transcendé le cinéma de son époque et laissé une empreinte indélébile.

Jerry s’est imposé par sa capacité à repousser constamment les frontières de la création musicale, à réinventer chaque score, à marier innovation et émotion comme personne ne l’a fait avant lui. Il a su redéfinir la manière dont la musique s’intègre au film, qu’il s’agisse de chefs-d’œuvre ou de productions modestes. Le début des années 60 marque un tournant.

En 1962, son score pour Freud : Passion secrète de John Huston est une véritable révolution sonore, une œuvre audacieuse et novatrice qui deviendra le reflet de son approche avant-gardiste. Ce score n'était pas seulement une bande-son, mais un véritable manifeste de création. Ce fut l'antichambre d'une carrière qui allait briller de mille feux, marquée par une série ininterrompue de compositions audacieuses et novatrices. Cette innovation risquée, parfaitement maîtrisée, allait définir son approche unique : transformer chaque note en un voyage émotionnel, chaque composition en une exploration audacieuse de l’inconnu.

Goldsmith a su insuffler à chaque œuvre une originalité fulgurante, une vision sonore unique qui allait profondément marquer le cinéma de son époque. Les coups de génie se sont succédés, mais ce qui est fascinant, c’est que cette capacité à surprendre n’a jamais faibli, bien au contraire. À chaque nouveau projet, Goldsmith offrait une relecture inédite de la musique de film, infusée d'émotion brute et d'innovation technique. Son nom devenait synonyme de réussite, non seulement pour les productions de qualité, mais aussi pour celles qui manquaient de succès, pour lesquelles il apportait la touche magique qui transformait l’œuvre en un joyau sonore. Il était perçu comme un magicien, un sauveur du film, son œuvre devenant bien souvent ce qui donnait de l'âme à un film, la matière sonore capable de le transcender.

Jerry Goldsmith, avec son génie, a révélé la musique de film dans sa forme la plus pure, la plus sincère, la plus innovante. Chaque composition portait en elle l’essence de l’âme humaine, des frissons qui touchent au plus profond de l’être. Et c’est là que réside sa singularité : chaque œuvre était un coup de maître, un acte d'innovation perpétuelle. Une véritable fusion de l’audiovisuel et de l’émotion. Goldsmith n'a pas seulement réécrit les codes de la musique de film ; il a imposé une nouvelle manière de la vivre, d’en ressentir la force.   

Chaque note qu’il composait semblait marquer le début d'une nouvelle ère musicale, un renouveau. Sa carrière, étendue sur plusieurs décennies, est une somme impressionnante d’œuvres inoubliables, mais ce qui fait la grandeur de Jerry Goldsmith, c’est qu’il n’a jamais cessé de surprendre, de se réinventer.

Chaque film, chaque projet, était un terrain d’expérimentation. Que ce soit pour des films renommés ou moins connus, il insufflait à chaque composition une âme unique, un pouvoir de transformation.  Il ne se contentait pas de suivre les règles : Goldsmith les redéfinissait à sa manière. Il imposait son style, sans compromis, tout en respectant le film dans sa globalité. Son génie n’a jamais été un artifice, mais une véritable alchimie sonore qui permettait à l’image de s’épanouir pleinement.

Goldsmith n'a eu qu'une collaboration relativement brève avec Franklin J. Schaffner, en tout cas pas exclusive, et une seule véritable étendue avec Joe Dante, mais cette dernière ne fut pas aussi vaste que celle de John Williams avec Steven Spielberg. Cependant, le fait d'écrire pour des projets aussi divers et de travailler avec des réalisateurs aux styles variés a inévitablement conduit jerry Goldsmith à diversifier son registre musical. La collaboration avec Joe Dante, en particulier, a permis de créer une continuité musicale unique, marquée par des œuvres parmi les plus audacieuses et débridées du cinéma.

Que ce soit pour un film culte (Alien, Star Trek) ou pour une œuvre plus confidentielle (The Russia House, Angie, Love Field...), chaque note qu’il écrivit portait la marque de son inégalable créativité. 

Là où d’autres auraient cherché à faire écho à la grandeur des images, Goldsmith apportait une dimension sonore nouvelle, à la fois profonde (Island in the stream) et perturbante (Coma), qui portait le film bien au-delà de son récit visuel. Chaque œuvre incarnait sa signature unique. Il était l’artiste dont la musique transcendait même les productions les plus modestes.

Ces œuvres ne se contentaient pas d’accompagner un film ; elles le nourrissaient, l’élevaient, le transformaient. Son nom est devenu celui de l’auteur de chefs-d’œuvres intemporels  et de ses concerts naquit une véritable frénésie parmi les fans, qui affluaient pour écouter ses compositions en direct. Un phénomène comparable à celui des plus grandes icônes musicales de l’époque. Jerry Goldsmith était bien plus qu’un compositeur : il incarnait une révolution sonore et émotionnelle dans le monde de la musique de film.

Des flots de fans se sont précipités pour vivre la rencontre en direct avec l'homme. Il n’y avait pas simplement un marché du disque autour de lui, il y avait une vibrante communauté d’admirateurs inconditionnels, prêts à voir le compositeur à chaque concert, à courir après chaque nouvelle édition LP puis de CD qui deviendrait un objet précieux. Les vinyles de Goldsmith sont devenus de véritables objets de culte pour certains (The Troubles with Angel, Stagecoach, A patch of blue...), des pièces de collection que l’on usait jusqu’au dernier sillon tant elles étaient écoutées.

Ce qui est fascinant avec Jerry Goldsmith, c'est que, bien que son nom soit indissociable des films pour lesquels il a écrit, ses compositions ont transcendé l’image. Si l’on écoute aujourd’hui ses œuvres, comme celles de Planete of the apes, The Sand Pebbles, Papillon ou Under Fire, ce ne sont pas seulement des souvenirs cinématographiques qui remontent à la surface ; ce sont des émotions pures qui resurgissent, indépendamment du film d’origine. Goldsmith n’a pas seulement écrit de la musique pour le cinéma, il a écrit de la musique qui vit en dehors du cinéma, qui est devenue une expérience à part entière, indépendamment des images.

Et pourtant, il y a une facette de sa création qui demeure peut-être encore plus intime et touchante : le lien secret qu’il entretenait avec son processus créatif. On imagine souvent Jerry Goldsmith, isolé dans son studio, sa Moviola devant lui, scrutant chaque image pour en tirer la note parfaite. La Moviola, avec son rythme lent, permettait de fusionner chaque seconde de film avec l'essence musicale qui allait lui donner vie. C'était un espace d'isolement, un laboratoire de création où Goldsmith, dans son petit studio et ses multiples claviers, donnait naissance à ce qui allait être des chefs-d’œuvre.

Les scènes défilaient lentement devant ses yeux, et à chaque image, il savait exactement quelle vibration sonore il fallait pour atteindre la pureté émotionnelle qu'il recherchait.  

Aujourd'hui, plus de 65 ans après ses débuts, l’œuvre de Jerry Goldsmith est toujours aussi vivante, toujours aussi fascinante. Il n’a pas seulement marqué une époque ; il a façonné l’avenir de la musique de film. Ses notes continuent d’être une source d'inspiration inépuisable pour ceux qui ont l’opportunité de les entendre, qu'ils soient fans de cinéma ou de musique.

Si seulement nous avions eu la chance d'être là, comme des petites souris dans son studio, silencieuses et fascinées, à observer le génie à l'œuvre. Un moment d’intimité unique, où chaque geste, chaque note fredonnée, chaque touche de piano venait donner vie à des mélodies incroyablement chaleureuses, des harmonies pleines d'émotion. Voir Goldsmith écrire, façonner, et transformer ses thèmes en direct, à l'instant où il donnait naissance à ces chefs-d’œuvre qui résonneraient dans nos cœurs pendant des décennies.

Il y aurait eu quelque chose d’extraordinaire à le voir en train de manipuler le son comme un sculpteur façonne la matière, comme s'il était en train de créer un monde parallèle, une réalité sonore pure, où chaque vibration était une émotion brute, un témoignage de passion. Nous aurions tous donné énormément pour être là, présents dans cet espace de création, témoins privilégiés de la naissance d'une musique qui allait bouleverser nos vies.

Il est impossible de ne pas imaginer la magie de ces moments, l’énergie qui émanait de chaque composition, l'instant où le cœur et l'esprit du compositeur se fusionnaient pour offrir au monde une œuvre sonore vibrante.

Certains chanceux ont eu cette opportunité de le voir écrire ou diriger un orchestre en session. D’autres, simples rêveurs et passionnés, ne peuvent que fantasmer sur l’idée d’avoir assisté à cette alchimie parfaite entre l’artiste et son œuvre. Mais même si nous n’avons pas pu être dans cette pièce avec lui, il nous reste la chance de ressentir cette magie par l’intermédiaire de ses créations. Et cela, nous lui en sommes éternellement reconnaissants.

 

Il a été un visionnaire en ce qui concerne l'évolution de la musique de film et l’utilisation des nouvelles technologies. Il a non seulement exploré et maîtrisé les synthétiseurs et les séquenceurs dans ses compositions, mais il a aussi exprimé des préoccupations légitimes concernant l'impact de l'ordinateur et de la production numérique sur la création musicale.

Dans les années 80 et 90, Jerry Goldsmith a utilisé l’électronique avec une maîtrise inégalée, comme on peut l’entendre dans des œuvres telles que Rent a Cop ou Total Recall, où il a combiné les sons organiques des instruments traditionnels avec des textures électroniques. Mais ce qui est particulièrement frappant, c’est que Goldsmith, au sommet de son génie créatif, a anticipé un changement de paradigme dans la manière de concevoir la musique de film.

Dans les années 2000, avec l’essor des logiciels de composition et des systèmes numériques de production musicale, il a observé avec une certaine inquiétude la manière dont la technologie commençait à dominer la musique de film. Il a mis en garde contre l’idée de créer de la musique par ordinateur, où des programmeurs et des compositeurs pouvaient collaborer à distance, sans forcément se trouver dans la même pièce ou même avoir une interaction directe. Cette nouvelle approche a commencé à rendre floue la frontière entre l’inspiration humaine et l’intervention technologique. Il était conscient que l’utilisation excessive des ordinateurs et des logiciels pour générer de la musique pouvait conduire à une certaine déshumanisation de la création sonore. Il dénonçait le fait que, de plus en plus, la musique de film devenait une affaire de production en série, où plusieurs compositeurs étaient engagés sur un même projet, parfois à distance, et où la musique pouvait être générée et modifiée par des machines, plutôt que par un créateur à l’écoute intime du film.

Jerry, avec son approche profondément humaine de la musique, considérait que l’étincelle créative devait avant tout venir de l’artiste, non pas de l'algorithme. Son avertissement semblait être un cri du cœur pour préserver la richesse émotionnelle et la singularité de la musique de film. Selon lui, la machine, aussi avancée qu’elle soit, ne pourrait jamais remplacer la pensée créative humaine, ni la passion que seul un compositeur peut insuffler dans une œuvre. Il voyait le danger que la technologie, bien que puissante, puisse uniformiser la création musicale, en éliminant la spontanéité, les imperfections et l’âme qui caractérisaient ses propres œuvres.

L’évolution numérique et la création musicale assistée par ordinateur sont devenues des éléments incontournables dans la production musicale actuelle. Mais Jerry Goldsmith, en tant que visionnaire, a su comprendre que cette avancée, si elle n’était pas gérée avec discernement, risquait d’effacer ce qui faisait de la musique de film un art à part entière. Ses préoccupations résonnent aujourd’hui plus que jamais, à une époque où le nom de deux ou trois compositeurs peut être associé à une seule œuvre, et où l’on perd parfois le fil entre l’art de composer et la simple fabrication musicale. De ses propres mots : 

"Comment cela peut-il être possible ?"

En fin de compte, il nous rappelle que, même si la technologie peut enrichir la création, c’est l’humain, avec son génie, ses émotions et sa sensibilité, qui doit rester au cœur du processus créatif. Son héritage nous incite à ne pas perdre de vue l’essence même de la musique de film : un art profondément humain, né de l’âme d’un compositeur.

L’œuvre de Goldsmith continue de transcender le temps, nous rappelant qu’il n’y a pas de véritable séparation entre l'art sonore et l’art visuel. Sa musique est la quintessence même de cette fusion. Pour nous, admirateurs de son génie, il est plus qu'un compositeur. Il est une force créatrice intemporelle, un guide sonore, qui continue d'éclairer nos vies à travers ses compositions.

Jerry Goldsmith a marqué chaque registre musical du cinéma de son empreinte de manière exemplaire, prouvant sa maîtrise et sa capacité à réinventer la musique à chaque genre qu’il abordait. Qu'il s'agisse de science-fiction, de drame historique, de thriller psychologique, de film d'horreur, ou même de comédies légères, Goldsmith a su offrir des chefs-d'œuvre dans chaque domaine, chaque style, chaque ton. Aucun genre ne lui a fait défaut, aucune atmosphère ne l’a déstabilisé. Sa musique, d'une profondeur et d'une originalité sans pareilles, a su s'adapter à toutes les nuances du cinéma, des plus sombres aux plus lumineuses, des plus épiques aux plus intimes.Il n'a pas simplement composé pour des films, il a ouvert des portes vers de nouveaux horizons sonores.   

Mais au-delà de ses œuvres dans ces genres emblématiques, c’est l’ampleur de son travail qui est la véritable marque de sa grandeur. Il a su inventer, surprendre et renouveler la musique de film, peu importe le projet. Il a littéralement façonné de nouveaux territoires sonores, et c’est en grande partie grâce à cette capacité à renouveler constamment son art qu’il demeure inoubliable. Jerry Goldsmith n’a pas seulement enrichi l’univers du cinéma de ses créations : il a, à sa manière, donné naissance à de nouveaux domaines musicaux, des territoires jusque-là inexplorés. 

En ce sens, il n’y a pas de domaine, de genre ou de registre qui ne porte l’empreinte de Jerry Goldsmith. 

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Et bien sûr, la douleur de sa disparition le 21 juillet 2004 reste vive pour nous, ses admirateurs. Son départ était inacceptable, et pourtant, à travers son héritage, il continue de vivre parmi nous. Nous prions tous, passionnés de sa musique, qu’il soit en train d’écrire, de créer, dans une autre dimension, pour d’autres âmes. Que son génie continue d’inspirer, là où il se trouve, car nous savons que son esprit musical n’a pas quitté ce monde. Ses œuvres sont un héritage qui ne connaît ni fin ni frontière.

Il fut inimaginable, impensable, qu'un homme doté d'un tel génie, d’une telle maîtrise musicale, ait pu disparaître à tout jamais. La pensée même de son absence semble irréelle, tant il faisait partie intégrante de notre paysage sonore. Si Jerry Goldsmith était encore parmi nous aujourd'hui, il aurait, sans aucun doute, continué à réinventer son art, à remettre en question chaque composition, à repousser les limites de la musique de film. Sa vision unique, son insatiable soif de perfection et d'innovation ne se seraient jamais éteintes.

Il suffit d'examiner de près son dernier score, Looney Tunes: Back in Action, pour comprendre la richesse et la profondeur créative qu'il était encore capable d'explorer, même dans ses dernières années. La qualité technique, la subtilité de ses orchestrations et la richesse de chaque morceau témoignent de la puissance de son génie. Si seulement nous pouvions imaginer ce qu'il aurait encore pu créer ! Les dernières années passées sans lui sont un vide insoutenable. Il est difficile de ne pas se demander quels chefs-d'œuvre il aurait pu offrir au monde, quelles nouvelles œuvres inoubliables auraient pu résonner dans nos cœurs.

Jerry Goldsmith, toujours à la pointe de la création musicale, aurait indéniablement continué à nous surprendre, à nous émouvoir, avec sa créativité sans pareille.  

L’héritage de Jerry Goldsmith est immortel. Ses notes sont plus que des compositions : elles sont des œuvres d’art, des sculptures sonores, des peintures musicales. Chacune d’elles mérite une place au musée de la musique, car elles sont uniques. L’art véritable, l’art qui touche l’âme, l’art qui réveille en nous une émotion pure, comme seul un génie peut le faire. Il nous manque.

Maestro Jerry, tu aurais eu 96 ans !

"Ta musique continue de briller et chaque instant passé en ta compagnie, à travers

tes notes, est un véritable cadeau que nous chérissons profondément.

Dans un monde de bruit, tu as su faire entendre l’indicible, l’intime, le sublime.

Ton héritage ne s’éteindra jamais et ton génie vivra toujours dans chaque note,

chaque souffle musical que tu as offert.

Merci d'avoir élevé l'art de la musique de film et de nous avoir

permis de rêver au-delà des frontières du possible."

                                                                                                  Pascal Dupont© 2025

English version

Today, it is more important than ever to highlight Jerry Goldsmith's legacy among the great names in film music. It would be reductive to confine him to the label of "one of the best," as his genius has profoundly shaped the history of cinema.

Of course, there are other equally extraordinary composers, such as John Williams, Georges Delerue, Ennio Morricone, Bernard Herrmann, Miklos Rozsa, among others, whose impact is immense. However, Goldsmith, with his unique ability to reinvent film music with every new work, transcended cinematic art.

Jerry Goldsmith didn’t just follow well-trodden paths; he redefined them, invented them, and sometimes even shook them to their core. His influence is particularly remarkable because he was able to give each film not only a sonic identity but also a soul, a depth. He transcended the art of film through his music in an unprecedented way.

He was regarded as “the best.” This is not a mere honorary title but a legitimate recognition for an artist who, through his unique vision, transcended the cinema of his time and left an indelible mark.

Jerry made his mark with his ability to constantly push the boundaries of musical creation, reinventing each score, blending innovation and emotion in a way no one had done before. He knew how to redefine how music integrates into film, whether for masterpieces or modest productions. The early 1960s marked a turning point.

In 1962, his score for Freud: The Secret Passion by John Huston was a true sonic revolution, a bold and innovative work that would reflect his avant-garde approach. This score was not just a soundtrack; it was a true manifesto of creation. It was the prologue to a career that would shine with a continuous series of bold, innovative compositions. This risky, perfectly controlled innovation would define his unique approach: transforming every note into an emotional journey, each composition an audacious exploration of the unknown.

Goldsmith was able to infuse every work with dazzling originality, a unique sonic vision that would profoundly influence the cinema of his time. Moments of brilliance followed one after another, but what’s fascinating is that this ability to surprise never weakened; on the contrary. With each new project, Goldsmith offered an unprecedented re-reading of film music, infused with raw emotion and technical innovation. His name became synonymous with success, not only for high-quality productions but also for those that lacked commercial success, for which he brought the magical touch that transformed the work into a sonic gem. He was seen as a magician, a savior of the film, with his work often being what gave the soul to a film, the sonic material that could transcend it.

Jerry Goldsmith, with his genius, revealed film music in its purest, most sincere, most innovative form. Each composition carried the essence of the human soul, the chills that touch the deepest parts of the being. And that’s where his uniqueness lies: every work was a masterpiece, a perpetual act of innovation. A true fusion of audiovisual and emotion. Goldsmith didn’t just rewrite the codes of film music; he imposed a new way of experiencing it, of feeling its power.

Each note he composed seemed to mark the beginning of a new musical era, a renaissance. His career, spanning several decades, is an impressive collection of unforgettable works, but what makes Jerry Goldsmith great is that he never stopped surprising, reinventing himself.

Every film, every project, was a field of experimentation. Whether for well-known films or lesser-known ones, he imbued every composition with a unique soul, a transformative power. He didn’t just follow the rules; Goldsmith redefined them in his own way. He imposed his style, uncompromisingly, while respecting the film as a whole. His genius was never an artifice but a true sonic alchemy that allowed the image to fully flourish.

Goldsmith had a relatively brief collaboration with Franklin J. Schaffner, at least not exclusive, and only one true extended collaboration with Joe Dante, though it wasn’t as extensive as John Williams' partnership with Steven Spielberg. However, writing for such diverse projects and working with directors of varied styles inevitably led Jerry Goldsmith to diversify his musical register. His collaboration with Dante, in particular, created a unique musical continuity, marked by some of the boldest and most uninhibited works in cinema.

Whether for a cult film (Alien, Star Trek) or a more niche work (The Russia House, Angie, Love Field...), every note he wrote bore the mark of his unparalleled creativity.

Where others might have sought to echo the grandeur of the images, Goldsmith brought a new sonic dimension, both deep (Island in the Stream) and unsettling (Coma), that took the film well beyond its visual narrative. Each work embodied his unique signature. He was the artist whose music transcended even the most modest productions.

These works didn’t just accompany a film; they nourished it, elevated it, transformed it. His name became that of the creator of timeless masterpieces, and from his concerts grew a true frenzy among fans, who flocked to hear his compositions live. It was a phenomenon comparable to the greatest musical icons of the time. Jerry Goldsmith was much more than a composer: he embodied a sonic and emotional revolution in the world of film music.

Streams of fans rushed to experience the man live. There wasn’t just a record market surrounding him, there was a vibrant community of diehard admirers, eager to see the composer at each concert, chasing after each new LP and then CD release that would become a precious object. Goldsmith’s vinyls became true cult objects for some (The Trouble with Angels, Stagecoach, A Patch of Blue...), collector’s pieces that were worn out from constant listening.

What’s fascinating about Jerry Goldsmith is that, although his name is inseparable from the films for which he wrote, his compositions transcended the image. If we listen to his works today, such as those from Planet of the Apes, The Sand Pebbles, Papillon, or Under Fire, it’s not just cinematic memories that resurface; it’s pure emotions that rise again, independent of the original film. Goldsmith didn’t just write music for cinema; he wrote music that lives outside of cinema, that has become an experience in itself, independent of the images.

And yet, there’s one aspect of his creation that may still be even more intimate and moving: the secret bond he had with his creative process. We often imagine Jerry Goldsmith, isolated in his studio, his Moviola in front of him, scrutinizing each image to extract the perfect note. The Moviola, with its slow rhythm, allowed him to merge each second of the film with the musical essence that would bring it to life. It was a space of isolation, a creative laboratory where Goldsmith, in his small studio with his multiple keyboards, gave birth to what would become masterpieces.

Scenes passed slowly before his eyes, and with each frame, he knew exactly what sonic vibration was needed to achieve the emotional purity he sought.

Today, more than 65 years after his beginnings, Jerry Goldsmith’s work is still as alive and fascinating as ever. He didn’t just mark an era; he shaped the future of film music. His notes continue to be an inexhaustible source of inspiration for those lucky enough to hear them, whether they are cinema fans or music lovers.

If only we had had the chance to be there, like little mice in his studio, silent and fascinated, watching genius at work. A unique moment of intimacy, where every gesture, every note hummed, every piano touch gave life to incredibly warm melodies, harmonies full of emotion. To see Goldsmith writing, shaping, and transforming his themes live, at the moment when he brought these masterpieces to life, which would resonate in our hearts for decades.

There would have been something extraordinary in watching him manipulate sound like a sculptor shapes material, as though he were creating a parallel world, a pure sonic reality, where every vibration was a raw emotion, a testimony of passion. We would have all given so much to be there, present in that creative space, privileged witnesses to the birth of a music that would change our lives.

It is impossible not to imagine the magic of those moments, the energy that emanated from each composition, the instant when the composer’s heart and mind fused to offer the world a vibrant sonic work.

Some lucky ones had the opportunity to see him write or conduct an orchestra during a session. Others, mere dreamers and passionate souls, can only fantasize about having witnessed this perfect alchemy between the artist and his work. But even though we couldn’t be in that room with him, we still have the chance to feel that magic through his creations. And for that, we will be eternally grateful.

He was a visionary in terms of the evolution of film music and the use of new technologies. Not only did he explore and master synthesizers and sequencers in his compositions, but he also expressed legitimate concerns about the impact of computers and digital production on musical creation.

In the 80s and 90s, Jerry Goldsmith used electronics with unmatched mastery, as heard in works like Rent-a-Cop or Total Recall, where he combined the organic sounds of traditional instruments with electronic textures. But what’s particularly striking is that Goldsmith, at the height of his creative genius, anticipated a paradigm shift in how film music would be conceived.

In the 2000s, with the rise of composition software and digital music production systems, he watched with concern as technology began to dominate film music. He warned against the idea of creating music by computer, where programmers and composers could collaborate remotely, without necessarily being in the same room or even interacting directly. This new approach began to blur the line between human inspiration and technological intervention. He was aware that the excessive use of computers and software to generate music could lead to a certain dehumanization of the creative process. He criticized the fact that, more and more, film music was becoming a mass production, where multiple composers were hired for the same project, sometimes remotely, and where music could be generated and modified by machines, rather than by a creator attuned to the film.

Jerry, with his deeply human approach to music, believed that the creative spark should come from the artist, not the algorithm. His warning seemed like a cry from the heart to preserve the emotional richness and uniqueness of film music. For him, the machine, no matter how advanced, could never replace the creative thinking of a human being, nor the passion that only a composer could instill into a work. He saw the danger that technology, despite its power, could standardize musical creation, eliminating spontaneity, imperfections, and the soul that characterized his own works.

The digital evolution and computer-assisted musical creation have become indispensable elements in current music production. But Jerry Goldsmith, as a visionary, understood that if this progress wasn’t managed with discernment, it risked erasing what made film music an art form in its own right. His concerns resonate today more than ever, in an era where the name of two or three composers may be associated with a single work, and where we sometimes lose sight of the line between the art of composition and mere musical production. In his own words:

"How is this possible?"

In the end, he reminds us that, even though technology can enrich creation, it’s the human being, with their genius, emotions, and sensitivity, who must remain at the heart of the creative process. His legacy urges us not to lose sight of the very essence of film music: a deeply human art, born from the soul of a composer.

Goldsmith’s work continues to transcend time, reminding us that there is no true separation between sound art and visual art. His music is the very quintessence of that fusion. For us, admirers of his genius, he is more than a composer. He is a timeless creative force, a sonic guide, who continues to light our lives through his compositions.

Jerry Goldsmith left his mark on every musical register of cinema, proving his mastery and his ability to reinvent music in every genre he approached. Whether in science fiction, historical drama, psychological thriller, horror, or even light comedies, Goldsmith was able to offer masterpieces in each field, each style, each tone. No genre was beyond him, no atmosphere unsettled him. His music, with unparalleled depth and originality, adapted to all the nuances of cinema, from the darkest to the brightest, from the most epic to the most intimate. He didn’t just compose for films; he opened doors to new sonic horizons.

But beyond his works in these iconic genres, it’s the scope of his work that truly marks his greatness. He knew how to invent, surprise, and renew film music, regardless of the project. He literally shaped new sonic territories, and it’s largely due to this constant ability to renew his art that he remains unforgettable. Jerry Goldsmith didn’t just enrich the world of cinema with his creations; he, in his own way, gave birth to new musical domains, territories previously unexplored. In this sense, there is no domain, genre, or register that doesn’t carry Jerry Goldsmith’s mark.

And of course, the pain of his passing in 2004 still remains strong for us, his admirers. His departure was unacceptable, yet through his legacy, he continues to live among us. We all pray, passionate about his music, that he is still writing, creating, in another dimension, for other souls. May his genius continue to inspire, wherever he is, for we know his musical spirit has not left this world. His works are a legacy that knows no end or boundary.

It was unimaginable, unthinkable, that a man with such genius, such musical mastery, could disappear forever. The very thought of his absence seems unreal, as he was such an integral part of our sonic landscape. If Jerry Goldsmith were still with us today, there is no doubt he would have continued to reinvent his art, questioning every composition, pushing the boundaries of film music. His unique vision, his insatiable thirst for perfection and innovation, would never have faded.

Just take a close look at his last score, Looney Tunes: Back in Action, to understand the richness and creative depth he was still capable of exploring, even in his final years. The technical quality, the subtlety of his orchestrations, and the richness of each piece are a testament to the power of his genius. If only we could imagine what else he might have created! The years spent without him are an unbearable void. It’s hard not to wonder what masterpieces he could have offered the world, what new unforgettable works might have resonated in our hearts.

Jerry Goldsmith, always at the forefront of musical creation, would undoubtedly have continued to surprise us, to move us, with his unparalleled creativity.

The legacy of Jerry Goldsmith is immortal. His notes are more than compositions: they are works of art, sonic sculptures, musical paintings. Each one deserves a place in the music museum, for they are unique. True art, the kind that touches the soul, the kind that awakens in us pure emotion, as only a genius can do. We miss him.

Master Jerry, you would have been 96 years old !

"Your music continues to shine, and every moment spent in your company, through your notes, is a true gift we cherish deeply. In a world of noise, you made the unspeakable, the intimate, the sublime, heard. Your legacy will never fade, and your genius will live on in every note, every musical breath you gave us.

Thank you for elevating the art of film music and for allowing us to dream beyond the boundaries of the possible."

JERRY GOLDSMITH I  MUSICAL LAW I 2022 All RIGHTS RESERVED

UNE CRÉATION DE PASCAL DUPONT ET QUENTIN BILLARD - 2008

ACTUALISÉ PAR PASCAL DUPONT - QUENTIN BILLARD ET THIERRY SCHREURS

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