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JERRY'S

WORDS

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JERRY GOLDSMITH  photo DR - MELODIE GUIMPEL  © 1984

PAROLES DE COMPOSITEUR

"Lorsque je travaillais à la radio, les acteurs jouaient devant nous. Quelqu'un agitait la mains pour faire démarrer la musique. Un homme s'écroulait par terre, une femme criait et s'avançait face à la caméra...

C'était le direct, je disposait d'un orchestre réduit et souvent, je jouais de l'orgue ou du piano.

C'est là que j'ai appris les ficelles du métier."

Jerry Goldsmith ©2005

 

 

 

IDÉE,
ÉCHANGE &
CONSTAT

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"Je n'aime pas que l'on me

demande de faire une musique de telle ou telle façon et encore moins que l'on m'étiquete. Lorsque je compose, je fais du Jerry Goldsmith.

 

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A PROPOS DU SECRET DE NIMH

« J'ai fait la musique de ce film avec grand plaisir car je n'avais jamais réalisé ce genre de chose auparavant. Le processus créatif et l'approche musicale sont totalement différents de ceux d'un film.

Dans un film, une scène peut durer dix minutes, alors que dans un film d'animation, une séquence dure au grand maximum 1 minutes, ce qui est déjà bien long pour ce type de film ! Lorsque j'ai commencé à écrire la musique, je ne voyais que des dessins. Aucun son naturel, aucun bruit.  

Les dialogues sont ensuite arrivés ainsi que les effets sonores, puis j'ai enregistré ma musique. Celle-ci joue un très grand rôle pour la compréhension du récit. La première fois que j'ai vu le film avec celle-ci j'ai eu une drôle d'impression en comparaison à ce que j'ai l'habitude de faire pour le film.

A PROPOS DE CHINATOWN

« Chinatown fut une musique très fascinante à faire. Je suis arrivé tardivement sur le projet et J'ai eu peu de temps pour composer ce score. Le compositeur que la production avait engagé ne faisait pas l'affaire et j'avais très envie de faire ce film.

C'était en plus le genre de script que je ne recevais pas souvent. Le sujet était captivant et le film était très intimiste. Le film de Roman m'a beaucoup touché car cela me rappelait fortement le Los Angeles de mon enfance, l'époque à laquelle le film a été tourné, l'éclairage. Tout me renvoyait à cette période.

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Il arrive que l'on utilise un instrument précis pour identifier un personnage, ce qui fut le cas dans 'Chinatown' avec le solo de trompette. Je ne sais pas pourquoi j'ai utilisé cette instrument, il y a plusieurs façons de l'utiliser, mais cela me semblait juste. Il n'y avait pas de décision intellectuelle de ma part, ce fut purement émotionnel.».

Jerry Goldsmith

nous parle de 

création et d'intuition

musicale "

A PROPOS DE PLANET OF THE APES

« Lorsque Franklin J. Schaffner m'a demandé de travailler sur le film « PLANET OF THE APES », c'était au cours d'un déjeuner. Franklin m'a donné les grandes lignes du scénario. L'histoire se déroulait dans le futur et racontait comment une société de singes avait pris le pouvoir sur terre, chassant les humains comme des animaux sauvages en guise de passe-temps. Une sorte de civilisation à l'envers. Mon travail consistait à inventer une musique qui soit non seulement en adéquation avec cette civilisation étrange, mais qui puisse également aider à la comprendre. Franklin m'a laissé travailler seul au départ, il n'a rien voulu entendre avant les sessions d'enregistrement. Ma première approche fut de représenter musicalement cet aspect « primitif » des choses. Une musique qui devait résonner en quelque sorte de façon « animale » ! J'ai proposé rapidement à Franklin d'utiliser des instruments rares, et qui pour certains, n'étaient plus utilisés depuis longtemps. Il était tout à fait d'accord avec cette idée.

 

Pour ce film, j'ai travaillé avec l'orchestre de la Twentieth Century Fox. A cette époque, c'était l'orchestre qui se chargeait des bruitages. Dans un local, il y avait un stock d'ustensiles et de matières pour concevoir tous types de bruits. J'en ai sélectionné quelques uns qui m'ont permis de réaliser certains effets. En frappant sur des casseroles et des bols renversés par exemples, nous avons obtenus un effet métallique étonnant qui résonnait de façon très « primitive ».

 

Ce fut pour moi une grande période d'apprentissage. Travailler sur ce film m'a fait considérablement évoluer sur le plan musical. D'ailleurs, tous les films que j'ai fait avec Franklin m'ont appris beaucoup de choses. C'est un vrai bonheur de pouvoir travailler avec un metteur en scène qui aime la musique. Franklin avait un goût très prononcé pour la musique. Nous nous sommes toujours bien entendu. En plus, il a toujours laissé une grande part à la musique dans tous ses films. « PLANET OF THE APES » est un film musical, mais également un film où il y a beaucoup de silence. Le but était de placer la musique au bon moment afin d'aider le spectateur à avancer dans ce récit aux atmosphères étranges tout en conservant un maximum de suspense. Mais il ne fallait surtout pas mettre de la musique partout ! La scène la plus importante du film est la fameuse « chasse à l'homme ».

Juste avant le départ de cette séquence, il fallait apporter un certain calme dans la musique pour travailler davantage avec le silence et les bruits. J'ai abordé la scène de la baignade et du vol des vêtements qui précédait la séquence bestiale de la chasse avec beaucoup de légèreté, afin d'arriver ensuite sur un climat plus inquiétant. Les deux sons de cornes de bélier qui retentissent juste avant le début de la chasse devaient être saisissants.

Pour l'époque cette musique sonnait très moderne, malgré son aspect très « primitif ». Le générique de début était très important. C'est dans ce thème que l'on perçoit toute cette atmosphère d'étrangeté. J'ai décidé de renforcer cette idée en ajoutant à l'orchestre un synthétiseur, combinant ainsi des instruments acoustiques et des effets d'échos notamment avec les flûtes et les cordes. Le tout fut enregistré séparément en studio. Etant donné la modernité de l'histoire, il m'aurait été facile de faire beaucoup de chose avec des synthétiseurs. En plus, nous étions dans une période musicale qui le permettait. Je n'ai pas opté pour l'utilisation des synthétiseurs afin de préserver le style « primitif » de la musique.

Cependant, le fait d'associer des effets électroniques à l'orchestre était déjà très nouveau pour l'époque. Ce qui ne fut pas commun pour cette période, c'était l'utilisation dans mon écriture de la forme « sérielle ». Effectivement, j'ai conçu cette musique suivant la théorie des 12 tons. C'est cela qui a créé réellement l'aspect abstrait de la partition. Très peu de musiciens utilisaient cette technique pour le cinéma à l'époque.

Tout était bon dans le film, les acteurs, les techniciens, l'histoire, il y avait vraiment matière à faire un excellent score. Ni moi, ni Franklin ne savions que le film allait devenir culte. A cette époque, nous faisions notre travail du mieux que nous le pouvions et le plus professionnellement possible. Rien ne laissait présager le chef-d'ouvre. Nous savions bien entendu que le sujet était inédit pour l'écran mais je n'ai jamais ouvré avec l'idée de faire une musique « unique en son genre ».

 

Le fait de travailler avec Franklin était pour moi une source de motivation extraordinaire. Avec lui, il était toujours possible de mettre mes idées en place.

Il me manque beaucoup ! » Jerry Goldsmith - 1987

A PROPOS DE BASIC INSTINC

« Paul Verhoeven est un metteur en scène très intéressant. Il a une façon bien à lui de diriger les acteurs. Il transmet toujours ses idées et je les comprends. Nous avons débuté notre collaboration sur le film 'Total Recall'. Nous nous sommes tout de suite très bien entendu lui et moi. Avec 'Basic Instinct', ce fut un peu différent, le film était complexe avec beaucoup de personnages importants et on ne savait pas si c'était une histoire d'amour, de meurtre ou un thriller sensuel! En fait, c'était un peu de tout cela à la fois, ce qui rendait les choses encore plus difficiles. Paul avait des idées prédéfinies dans la tête et savait où il voulait arriver au final. Dans le film, tout est axé sur les émotions et le jeu des personnages.

Le projet a très vite pris des allures de lutte acharnée car je proposais des choses à Paul, mais il ne les aimait jamais. J'ai passé un temps fou à trouver le fil conducteur de cette musique, ce que j'ai l'habitude de faire dans toutes mes oeuvres. J'ai travaillé dans la souffrance pour arriver à un résultat satisfaisant mais je pense qu'étant donné le contexte, c'est certainement ce que j'ai fais de mieux dans toute ma carrière de compositeur !

Sans Paul et son obstination, je ne serais pas arrivé à ce résultat. C'est un metteur en scène très « musical ». C'est une grande chance pour moi d'avoir l'électronique à ma disposition, parce que lorsque je composequelque chose, je le programme dans le séquenceur et le réalisateur peut simultanément entendre ma musique en visionnant sa séquence. C'est tout de même très intéressant de se rendre aux sessions d'enregistrement sans avoir à modifier tout ce que vous venez d'écrire.

 

Autrefois, on pouvait composer une musique complète, démarrer l'enregistrement et se rendre compte subitement que la première mesure ne convenait pas au réalisateur. Vous êtes en face de votre orchestre de 70 musiciens, que faites-vous? Avec 'Basic Instinct', cela n'aurait pas été possible. Nous avons travaillé techniquement de la même façon que sur 'Total Recall'. Je jouais ma musique au synthétiseur en même temps que le film était projeté, ce qui donnait à Paul une idée plus ou moins précise de ce à quoi allait ressembler la séquence. Les temps ont bien changés depuis l'époque où je jouais mes maquettes au piano. Il m'a fallut 4 à 5 semaines pour capter globalement l'ambiance du film. Heureusement que Paul était patient car moi, j'étais vraiment très frustré ! Le principal problème sur le film était une fois de plus « le temp track » qui fonctionnait très bien. Par exemple pour la séquence de la course de voitures, il avait monté la scène avec une autre musique de film et cela marchait très bien.

 

Malheureusement, ce que j'avais présenté à Paul ne lui convenait pas. Il me disait toujours, « tu peux faire mieux, tu peux faire mieux ». J'étais en plein cauchemar. J'ai failli lui dire « trouve quelqu'un d'autre pour faire cette musique! ». J'étais déboussolé !Un autre jour, j'ai écris quelque chose qui n'était pas très thématique à mon goût. En écoutant cela, Paul m'a dit « Stop, arrête tout, tu tiens ton thème »!

Au final, Paul a rejeté beaucoup de mes idées. En plus, je voyais le temps s'écouler et les sessions d'enregistrement se rapprocher. J'ai bien failli tout lâcher ! Jusqu'à la fin du film, même dans la séquence finale, ce fut au corps à corps, pour cette scène où la caméra se projette sous le lit afin de découvrir le pic à glace. Ils ont eu beaucoup de mal à faire leur choix sur deux versions proposées : la mienne et celle que Paul m'avait demandé de faire. Après de longues heures de réflexion, ils ont choisi une version, mais pas celle que je souhaitais. Heureusement, la version que je préférais a fini sur le CD mais ce n'est pas celle du film. 'Basic Instinct' est un excellent film. Paul est resté très fidèle à son script de départ. C'est pour cela que le film est très bon. Nos relations furent basées sur un grand respect mutuel. Je suis un fan de ses films hollandais.

Nous avons eu sur ce film une collaboration certes assez tendue, mais jamais agressive. Dès que la musique lui plaisait, son visage s'éclairait soudainement. C'est la musique qui m'a donné le plus de difficultés. Bien souvent, les thèmes ne venaient pas mais je savais que j'allais achever la partition malgré tout. Le résultat final est ce qu'il est, et il est grandiose! C'est ce genre de défi qui fait que l'on évolue constamment."

A PROPOS DE POLTERGEIST

«Pour Poltergeist, ce fut très différent et très spécial. C'était la première fois que je travaillais avec Steven Spielberg. Il adore la musique et s'est intéressé à toutes les notes que j'ai écrites pour ce film. Nous avons travaillé en étroite collaboration. Le challenge était de créer un climat musical chaleureux au sein d'une atmosphère de terreur. J'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec Steven. »

A PROPOS DE LA MUSIQUE POUR WESTERN

« Il y a eu l'âge d'or des westerns. J'en ai fait un certain nombre. Ils sont tous uniques. Le contexte est le même à chaque fois mais les sentiments sont toujours différents. L'Amour, la Mort, le Bonheur, tout peut être traité de multiple façon en musique.

C'est un plaisir sans cesse renouvelé. Lorsque l'on aime réellement ce que l'on fait, il y a toujours moyen de le faire autrement. Une peine ressentie un jour peut être différente le lendemain." 

A PROPOS DE LA CÉATION

« Le plus difficile dans un film, c'est de saisir le ou les thèmes. Une fois qu'on a le fil conducteur, alors la fête peut commencer ! Le tout est d'y arriver à chaque fois. Pour chaque nouveau film, j'essaie de me renouveler, ce qui n'est pas toujours évident car j'ai déjà écrit beaucoup de musiques ! C'est un véritable défi que de savoir se renouveler, je ne suis pas une machine, je ne peux pas expliquer ce qui se passe au moment de l'inspiration.

Ca vient ou ça ne vient pas ! Mais quelque chose doit se produire car il faudra à un moment donné être dans un lieu précis en train d'enregistrer ! Lorsque l'on écrit de la musique, c'est sur papier. On peut imaginer des tas de choses mais pas ce que donnera le résultat final avec un orchestre.

 

C'est extraordinaire quand, après avoir passé des semaines à écrire des tas de notes sur une partition, vous entrez enfin dans une salle d'enregistrement et vous jouez pour la première fois ce que vous avez entendu au loin dans votre tête. C'est un moment magique ! ».

A PROPOS DE LA TECNIQUE ...

« Il est difficile de synchroniser un orchestre complet avec l'action du film, tout en gardant une certaine « émotion ». Il faut toujours avoir en tête la relation musique et images, au même endroit et au même moment, sinon on risque alors de devenir trop mécanique et de gêner l'interprétation. En effet, on peut enregistrer une même musique pour un disque et comme elle ne doit pas se conformer au film, on est beaucoup plus libre. Mais ce n'est pas le cas lorsque l'on doit suivre l'action du film. Quand je dirige, sur l'écran je vois les temps forts d'une mesure sous la forme de signaux lumineux. Je vois également ces marques sur ma partition et je sais qu'elles doivent correspondre entre elles.

Ce sont mes repères et cela me libère, je ne dois plus regarder à la fois le chrono, la partition et l'écran. Il me suffit simplement de regarder l'écran et ma partition, ce qui me permet de ralentir ou d'accélérer par moment entre les flashs. Vous voyez cette longue ligne oblique ? Elle indique que la musique doit se terminer à ce moment précis.

Si je n'y arrive pas, alors je suis le seul à pouvoir décider si cela vaut la peine de tout recommencer et d'arriver à la perfection que je souhaite atteindre. »

A PROPOS DE LA MUSIQUE ÉLECTRONIQUE

« L'électronique n'a jamais été un phénomène nouveau ! J'ai toujours été passionné par les différents moyens de manipuler la musique.  Lorsque j'ai commencé à écrire de la musique, j'ai tout de suite été attiré par les synthétiseurs. C'était pour moi une façon d'étendre ma palette musicale. Aujourd'hui, on a perdu de vue le but de la manipulation électronique. J'aime le synthétiseur et l'électronique et je l'utilise de façon modérée. Tous les sons que j'utilise dans mes musiques sont à la portée de tous.

Je les intègre toujours en complément de l'orchestre. Je travaille toujours avec des claviers de mon choix et je n'ai pas peur de toujours réutiliser les mêmes. L'électronique doit servir a faire évoluer la musique et non à la remplacer. Je l'utilise pour accentuer certains sons et valoriser des instruments. L'électronique subsistera tant qu'on l'utilisera avec parcimonie. Je mets de l'électronique dans tout ce que je fait. J'ai crée beaucoup d'effets synthétiques mais j'en ai également abandonné beaucoup.

Certains ne s'intégraient pas à ma musique. Je suis un boulimique d'électronique, si j'avais plus de temps, je lirai encore plus de bouquins sur ce sujet. »

 

 

A PROPOS DE LA MUSIQUE ACTUELLE

Vous savez, je fais ce métier depuis plus de 40 ans et suis professionnel de l'industrie Hollywoodienne. Mon fils, Joel me dit toujours "Papa, arrête de me donner des conseils" ! Au début, je ne comprenais pas mais aujourd'hui, c'est plus clair. Joel écrit très bien, il a du talent mais doit se contenter, à cause la concurrence, a composer pour la télévision. J'ai eu de la chance de travailler avec lui sur l'opus de Start Trek "First Contact".

Dans ce métier, vous n'êtes pas seul et il y a toujours quelqu'un qui souhaite avoir votre JOB et qui pense toujours vouloir faire mieux que vous. J'ai eu du mal à me faire à cette idée mais il faut l'accepter, c'est comme ça !

Nous travaillons avec le stress constamment. J'ai toujours eu dans mes habitudes de me mettre au travail à 8 heures du matin jusqu'au lendemain, 2/3 heures... en me disant que je devais finir telle ou telle composition.

Au bout d'un moment, j'ai compris que ce que je n'avais pas fini la veille, je le finirais le lendemain. En fait vous être toujours tributaire de votre travail et c'est effrayant !. 

Vous prenez conscience que votre job, c'est d'écrire, d'écrire et écrire en ajoutant des informations constamment sur le bord de votre partition et vous faites cela à longueur de journée. Quand votre inspiration est la alors tous va pour le mieux mais vous ne pouvez pas toujours remettre ce que vous faites au lendemain. 

alors le stress arrive. Vous devez vivre avec ce principe en disant que vous trouverez la solution le lendemain mais ça ne se passe pas toujours comme ça et souvent, c'est la peur qui s'installe !

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La musique de film a bien changé et les méthodes de créations son déroutantes. C'est mon opinion mais je ne suis pas impressionné par ce que j'entends. La technologie à transformé le paysage créatif. C'est devenu un simple "divertissement". Un grande partie des jeunes musiciens veulent devenir compositeurs sans faire d'études.

C'est devenu "l'usine", sur un film, quelqu'un écrit un thème, un bout de morceau. Une autre personne écrit l'autre puis orchestre la partie de l'autre. Une autre personne se charge de la mélodie et une autre des parties d'action... tout cela à distance sans se rencontrer. Des gens écrivent pour d'autres... On n'a jamais rien entendu de la part de certains compositeurs. Le double crédit et devenu à la mode. C'est devenu commun ! Mais comment pouvez-vous faire cela ? A quel titre personnel ?

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Une fois pour des raisons de timing, j'ai du faire appel à un autres compositeur pour finaliser quelques morceaux . Il fallait produire plus de 80 minutes de score et j'étais débordé. l'Impasse totale ! Je n'ai eu d'autre recours que de me faire aider. Après quelques semaines d'attente, j'ai découvert ses créations. Bien que j'avais fourni tous mes thèmes, j'ai fini par refuser la totalité de ses morceaux et ai du ré aménager le tout. 

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Bref, je n'arrive pas a comprendre comment plusieurs compositeurs peuvent travailler ensemble sur un même film.

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Ces propos proviennent de divers sources personnelles, revues de Musique de film,

(Soundtrack Magazine) , émissions radio, TV et divers Master class.

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