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MGM PICTURES STUDIO© DR

FOR 

WOMEN...

UN LYRISME 
POIGNANT
ET SENSIBLE

 

APRÈS UNE PLEIADE DE SCORES D'ACTION IMPRESSIONNANTS,
JERRY GOLDSMITH ASPIRAIT HATIVEMENT À TRAVAILLER
POUR UN CINÉMA
 
PLUS SENSIBLE ET HUMAIN !

Des films spécifiques sans grandes résonances, ont donné

naissance à de très beaux scores sensibles et lyriques.

 

 

 

 

En 1987, la musique de « RAMBO II » marque un tournant décisif dans la carrière du compositeur Jerry Goldsmith. Avec cette partition, le maestro apporte un véritable renouveau dans son style et crée des effets musicaux qui marqueront bon nombre de partitions. De cela découlera toute une série de scores qui feront de Jerry Goldsmith le compositeur par excellence pour les musiques de film d’action. Les années 90 seront également très importantes dans la vie du Maestro. Le film « TOTAL RECALL » constituera une deuxième étape importante dans la carrière du compositeur. Jerry Goldsmith avouera avoir écrit pour cette partition un nombre phénoménal de notes de musique. L’un des plus grands scores jamais écrit pour un film à ses mots. Il confira également s’être surpassé et impressionné lui-même en l' écrivant.

Après cela, Jerry Goldsmith décidera de tourner la page des films d’action afin de se tourner vers des films plus humains et plus intimistes. Divers projets se présentèrent au compositeur mais hélas, la plupart étaient des films d’action.

Jerry Goldsmith patienta ainsi jusqu’au jour où quelqu’un lui présenta le script de « THE RUSSIA HOUSE » de Fred Schepisi ( 1990). Ce film lui offrit enfin l’opportunité d’écrire un score très romantique et mystérieux nappé de jazz, travaillant en étroite collaboration avec le soliste de renom Branford Marsalis au saxophone alto.

Très sensibilisé par son retour aux partitions lyriques, Jerry Goldsmith marquera donc l’année 1990 avec la somptueuse partition pour
« THE RUSSIA HOUSE » qui réussira même à détrôner le score de « ISLAND IN THE STREAM » restée pendant longtemps sa partition favorite.

Continuant sur sa lancée, le maestro multipliera les choix plus « humains » et intimes dans ses projets, et enchaînera rapidement avec l’adaptation du roman de Betty Mahmoody « NOT WITHOUT MY DAUGHTER » (Jamais sans ma fille), réalisé par Brian Gilbert. Malgré une interprétation sans faille de l’excellente Sally Field, le film ne remporta pas un grand succès et son échec occultera en partie la somptueuse musique de Jerry Goldsmith. Interprétée avec un orchestre restreint, la musique combine comme à son habitude orchestre et synthétiseurs, créant ainsi un score riche plein de finesse et de tendresse, teinté de touches ethniques avec quelques dissonances à la clé.

Le compositeur enchaînera ensuite avec un score particulièrement lyrique et mystérieux
« SLEEPING WITH THE ENEMY » de Joseph Ruben puis avec le très oublié « LOVE FIELD » de Jonathan Kaplan avec encore une fois la délicieuse Michelle Pfeiffer. Pour ce film, le compositeur rencontra malheureusement quelques soucis avec la production. Le montage de la musique fut partiellement tronqué en post-production et ne permettra pas de découvrir, lors de la vision du film, la totalité du très beau score du compositeur
C’est avec
« MEDICINE MAN » de John McTiernan que Jerry Goldsmith trouvera le meilleur chemin de l’expression lyrique. Pour ce film, le maestro composera l’une des plus belles ouvertures de sa carrière, débordant de vie et de joie, atteignant par moment des points culminants de beauté musicale, une mélodie haute en couleur dans laquelle le compositeur combinera indiscutablement le meilleur de l’orchestre et de l’électronique. En 1992, le maestro fera la musique de « FOREVER YOUNG », le deuxième film avec Steve Miner pour lequel il écrira un générique mémorable et très lyrique, qu’il reprendra assez souvent lors de ses concerts.

Jerry Goldsmith nous livrera finalement l’un de ses derniers grands scores lyriques avec le très romantique « POWDER ». Le film de Victor Salva permettra ainsi au musicien de réaliser une partition symphonique poignante d’une rare intensité, dotée d’un lyrisme exceptionnel. Même si le film reçoit des critiques assez mitigées, il aura au moins permis à Jerry Goldsmith de démontrer une fois de plus toute l’étendue de son savoir-faire « lyrique » avec une émotion intacte en atteignant autant de perfection que dans ses compositions pour les films d’action.

En 1993, Jerry Goldsmith sera ovationné à de multiples reprises lors des sessions d’enregistrement du film
« RUDY » de David Anspaugh. Ce sera l’objet d’une nouvelle reconnaissance amplement méritée pour un score intime et poignant, riche de traditions.

Cette même année, le maestro débuta l'écriture de la musique du film de Martha Coolidge « ANGIE ». Oeuvre également intimiste et pleine de fraicheur pour laquelle Jerry Goldsmith renouera avec un instrument typiquement français : l'Accordéon.

Pour ce drame, interprété avec brio par Geena Davis, le musicien a écrit une musique simple, touchante et sincère, basée autour d'un unique thème principal, le thème d'Angie, qui sera omniprésent tout au long du film. On y retrouve le style orchestral habituel du compositeur, proche ici du lyrisme poétique de ‘Rudy’. "Angie" fait bel et bien partie de cette catégorie de films sur lesquels Goldsmith eu l’occasion de travailler à l’époque, lui qui n’avait pas composé depuis très longtemps pour ce type de film.

Cette période des années 90 fut ainsi pour Jerry Goldsmith une totale remise en question et une énorme prise de risque quand au choix de ses films. Le maestro savait que cette dernière plairait à certains et en rebuteraient d’autres. Mais il resta néanmoins inflexible sur ses choix de films.

La presse de la musique et la critique de film sera hélas « trop brutale » et maladroite concernant les oeuvres lyriques du maestro, allant même jusqu'à remettre en question la créativité et le génie même du compositeur. 1992 sera d’ailleurs pour Goldsmith une année noire avec deux scores rejetés coup sur coup pour les films « GLADIATOR » et « THE PUBLIC EYE ». Jerry Goldsmith reviendra par la suite avec des partitions d’action pure et dure pour lesquelles il restera constamment sollicité.

Jerry Goldsmith est probablement l’un des rares compositeurs hollywoodien à avoir pris de tels risques dans sa carrière. Redéfinir toujours et toujours son sens de la création et ne jamais se reposer sur ses acquis ; remettre constamment son style en question sans avoir peur du lendemain : tel était le credo du grand Jerry Goldsmith !

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