IL s’est éteint dans sa maison de BEVERLY HILLS, le 21 Juillet 2004, rongé par le cancer, à l’âge de son 75ème anniversaire. Il a ainsi rejoint à jamais le firmament des compositeurs de musique et de ses défunts pairs. La vie de certains hommes ne devrait jamais s’arrêter car ils nous laissent orphelins, eux qui se sont voués à s’investir tout au long de leur existence pour nous apporter bonheur, richesse, culture… Jerrald King GOLDSMITH dont le nom illustre sa destinée fait partie de ces êtres d’exception, de ces illustres compositeurs qui n’auraient pas dû nous quitter tant leur influence musicale, aussi bien technique qu’artistique est un art, une philosophie, une empreinte de géant.

Élève prodigue des meilleures écoles musicales de la Côte Ouest des Etats-Unis, inspiré notamment par les mouvements musicaux d’Europe de l’Est et de l’école de Vienne, lui vaudra la reconnaissance de la profession et de ses pairs. Jerry GOLDSMITH, dans la lignée de son prodigieux professeur, Miklos ROZSA, sera consacré par de nombreuses récompenses au cours de sa carrière pour la majesté de ses œuvres musicales composées pour le cinéma (films, dessins animés, documentaires, etc.).

Il se distinguera en outre par son génie inventif et ses avancées avant-gardistes. Un certain nombre de jeunes compositeurs seront d’ailleurs fortement influencés par le style redoutable et le perfectionnisme de ce génie. Ils en deviendront ses disciples.

Né pour apprendre, créer, composer, diriger, il répondra toujours avec la même ferveur aux sollicitations des cinéastes qui lui confieront leurs œuvres cinématogaphiques, car eux savent combien et comment Jerry sait s’imposer et s’interposer face aux exigences des nouveaux courants musicaux et des nouvelles tendances filmographiques de plus en plus exigeantes, caractérielles, subversives et concurrencées au fil du temps.

Adeptes de ses compositions, de très grands réalisateurs tels que Howard HAWKS, Roman POLANSKY, Ridley SCOTT, Otto PREMIGER, John HUSTON, John FRANKENHEIMER, Paul VERHOVEN, JOE DANTE et surtout FRANKLIN J. SCHAFFNER, lui resteront fidèles tout au long de sa carrière, le réclameront dans leurs œuvres pour habiller le pictural, pour intensifier l’atmosphère, pour exprimer une émotion, d’une écriture musicale en osmose avec chaque séquence. Sa musicalité faisant partie intégrante de la mise en scène.

Sa notoriété oblige, de très grands acteurs comme Georges C. SCOTT, Gregory PECK, John WAYNE, Sean CONNERY, Steve Mc QUEEN, verront leurs performances accentuées par la force et la tempérance des créations musicales de GOLDSMITH, dont le talent de l’écriture et la précision de la conduite s’orchestrent de main de maître avec l’esprit psychologique de l’acteur dans son rôle pour n’en donner que plus de profondeur, de chaleur, d’émotion, d’intensité à la scène.

Jerry GOLDSMTIH signera plus de 250 partitions, musiques de films, cantates, œuvres d’opéra, compositions pour des pièces spirituelles qu’il composera avec pertinence, intelligence et subtilité. Au fil de ces œuvres, il élaborera une « charte » musicale codifiée, constituée de rythmes, de mécanismes et de processus de précision pour atteindre un résultat performant et parfait. Ses techniques de composition sont stupéfiantes. Il invente des combinaisons musicales, il crée des accords compliqués, il innove dans un esprit d’avant-garde et toujours ses compositions, éclectiques, sont belles, saisissantes, fortes, arrogantes, envoûtantes, s’imposent en harmonie. Ses thèmes, même hors contexte, font voyager, méditer, rêver, aimer, transpirer, souffrir, pleurer… parce que chacune de ses compositions émeut. Il nous emmène à travers le monde, s’inspirant de la culture de chaque pays pour écrire une musique en parfaite adéquation avec l’espace et l’atmosphère dans lesquels il fera évoluer sa musique. Avec lui, « l’espace profond et inconnu » devient un chant d’Opéra lyrique, limpide et fantastique…

Icône emblématique de la profession, Jerry GOLDMSITH aura bien mérité son aura. Il est fascinant, cet homme, cet artiste. De ce talent qu’il a partagé en complète générosité, demeurent ses richesses, ses œuvres de grande valeur, qui nous inspirerons et que nous apprécierons très très longtemps. Si déjà, dans les années 1960, Miklos ROSZA, Alex NORTH et Alfred NEWMAN avaient compris que désormais leur élève, Jerry King GOLDSMTIH serait reconnu és-dignitaire de la création musicale dédiée au cinéma, prions la réincarnation de la

« Légende de l’Homme aux Cheveux d’Argent ».  

​

​