Un départ de l’armée nécessaire oblige Johnny Scott à mettre ses talents de soliste à la disposition de divers formations de Jazz en vogue en Angleterre mais ce sont également ses facultés d’arrangeur qui feront de lui un musicien expérimenté très demandé.

Ses performances pointues à la flute et au saxophone lui vaudront une reconnaissance méritée auprès de formations aussi renommées que celle d’Ambrose, de Ted Heath et de John Barry…

En parallèle de cette activité, Johnny est le meneur d’un quintet de Jazz regroupant quelques pointures populaires du jazz britannique.  

En 1964, le Johnny Scott Quintet a sept ans et se produit dans divers festivals et concerts quand et où les engagements de ses membres le permettent. Il a également honoré les ondes de la radio de la BBC à plusieurs occasions. Le reste du groupe est composé de Duncan Lamont, ténor-saxophone, David Snell, harpe, Arthur Watts, basse, et Barry Morgan à la batterie.

​

"Nous nous réunissons aussi souvent que possible pour nous amuser et nous étonner", a déclaré Johnny en résumant avec humour le modus operandi du quintet."

​

Pour le disque aussi... 

​

Ses talents d'arrangeur pour l'orchestre de Ted Heath l'amène à rencontrer George Martin de Parlophone records (EMI) qui lui propose d'arranger et de diriger certains de leurs artistes aux studios d'Abbey Road.  

Pour les "Beatles", entant que soliste, il fourni de fabuleuses pièces solo de flute (“You’ve Got to Hide Your Love Away ” ), mais également pour d’autres chanteurs bien connus comme Tom Jones, Cilla Black, Gerry et les Pacemakers, Graham Bonney, Sacha Distel en France et The Hollies.

C’est d’ailleurs pour ce groupe mythique, qu’il arrange les chansons “He Ain’t Heavy, He’s My Brother” et “Cable Car" qui seront de vifs succès au box office anglais.

​

A cette période, on lui propose aussi d'écrire des musiques de fonds sonores pour la bibliothèque Peer-Southern qui accorde des licences de musiques enregistrées aux sociétés de cinéma et de télévision qui en ont besoin.

Plus tard, il jouera pour Julian Bream et son consort élisabéthain, Yehudi Menuhin, Nelson Riddle, toujours pour des solos de flute, John Dankworth et son épouse Cléo Laine, puis avec Ravi Shankar et Alla Rahka avec un ensemble folklorique indien, en concert. 

Pour Parlophone mais également pour d'autres studios comme Decca ou Polydor, John Scott composera, arrangera et dirigera pour la variété mais aussi pour le disque et la musique d'ambiance très en vogue à la fin des années 60. Quelques années de gestation musicale avant de devenir un grand spécialiste de la musique de film.

​