NORTH AND SOUTH
Une anthologie CD à ne pas rater!
La meilleure façon de retrouver
toute le panache musicale du
musicien et son style unique
2 coffrets ROYALES !
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Coffret one
Bill Conti > 4 SETS
N O R T H A N D S O U T H
Highlights
Original Television Soundtrack
UPC:VCL12151162
LIMITED TO 1000 COPIES
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Coffret TWO
Bill Conti > 3 SETS
N O R T H A N D S O U T H
Highlights
Original Television Soundtrack
UPC:VCL12151162
LIMITED TO 1500 COPIES
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KARATE KID
ANTHOLOGY MOVIES
Une anthologie 4 CD incroyables
regroupant la totalité des scores composés par Bill Conti pour cette quadrilogie.
Une vraie réussite !
Ces musiques parfaitement indissociables des ambiances
des films cultes de John G. Avildsen ont sans aucun doute grandement contribué à asseoir la popularité des films auprès du public, des scores attachants et pleins de charme, à redécouvrir grâce à ce coffret CD limité publié par Varèse Sarabande
en 2010 !
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Existe également en BO simple
mais indisponible chez l'éditeur
Bill Conti © 1977 - all right reserved
Bill Conti évoque dans plusieurs interviews les préparatifs de sa musique de ROCKY à partir de temp-tracks réalisés avec des airs de Beethoven. Conti fait allusion aux scènes du film comme s’il composait des actes d’un opéra. Le compositeur insiste aussi sur le fait que le musicien de cinéma doit avoir une parfaite maîtrise de la musique pour faire ce qu’il faut au bon moment, opter pour la musique idéale. Les notes sont les véhicules de l’émotion à l’écran. Pour ROCKY, il était important que les spectateurs vibrent avec la musique.
Contrairement à sa façon de construire ses ambiances souvent jazzy a ses débuts, Conti n’est pas un musicien intellectuel : pour lui, le cinéma se veut avant tout lyrique et chargé d’émotion, la musique se doit donc de faire continuum avec les images. Il y a clairement deux visages chez ce musicien, véritable Janus du cinéma : le premier, c’est celui du pianiste lyrique et émotif qui répond au quart de tour aux enjeux dramatiques du film avec un doigté de piano délicat et sensible. la seconde facette correspond à celui d’un véritable musicien classique, royal, maître de musique comme dans le passé, mêlant menuets, sarabandes et rythmes modernes. Bill Conti se compare en réalité comme un musicien classique de notre temps. Sa musique est indubitablement liée au passé : l’intégration de leitmotivs classiques et de références à certaines grandes œuvres de ce répertoire lui confère un sens profond empreint de respect et de noblesse.
Bill Conti © 1978 - all right reserved
Une étude attentive de certaines musiques de films du musicien nous permet de discerner un goût très prononcé pour le répertoire classique, et notamment pour des musiciens de référence tels que Puccini, Holst ou Tchaïkovski, en particulier dans des partitions telles que ESCAPE FROM VICTORY (1981) ou THE RIGHT STUFF (1983), et aussi plus subtilement dans THE COOLANGATA GOLD. On sait aussi que le compositeur a toujours voué une certaine passion pour le célèbre « Concerto d’Aranjuez » de Joaquin Rodrigo avec une utilisation audacieuse et intelligente de l’œuvre du musicien espagnol dans le film GLORIA, qui représente une véritable symbiose entre le style de Bill Conti et le magnifique thème du 2d mouvement du concerto d’Aranjuez, thème que l’on retrouvera aussi dans un grand nombre de partitions de Conti comme A PRAYER FOR DYING (1987) et même SPY HARD (1996). L’aboutissement de l’utilisation de ce thème se fera dans la musique du film BLOOD IN BLOOD OUT de Taylor Hackford (1993), partition musicale très réussie qui alterne entre les thèmes originaux composés par Bill Conti et le thème de Joaquín Rodrigo.
On peut également mentionner des empreints contraints et imposés par les studios, comme par exemple avec l’utilisation du célèbre Adagio de Samuel Barber dans le téléfilm THE SIMON WIESENTHAL STORY de Brian Gibson (1989), référence musicale imposée par les producteurs canadiens de HBO que le musicien contourna subtilement en écrivant un remarquable thème lyrique « à la manière de… », sans oublier « Les Planètes » de Holst dans THE RIGHT STUFF (dont le final est aussi connu pour son empreint évident au Concerto pour violon de Tchaïkovski) et également dans MASTERS OF THE UNIVERSE (1987). Parmi les références classiques fréquentes dans les musiques de film de Bill Conti, il faudra aussi mentionner les emprunts parodiques et humoristiques sous forme de clins d’oeil musicaux, et notamment dans SPY HARD (avec des références diverses à Burt Bacharach, John Barry, Michael Jackson avec le tube « Beat it », etc.) ou dans WRONGFULLY ACCUSED, qui contient lui aussi une référence musicale à Rodrigo mais aussi à Beethoven, Lalo Schifrin, Max Steiner (avec une référence amusante à la musique du film CASABLANCA), James Horner, etc.
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Pour le score de ROCKY en 1976, le musicien développa un genre musical alors peu exploité au cinéma. En parallèle d’une écriture dramatique maîtrisée, Conti combine avec brio le jazz et la musique symphonique mais c’est surtout avec ses rythmiques pop/rock urbaines (typiques des années 70) alternées à des harmonies classiques que Conti réussira à créer une sensation de renouveau musical. Dans certaines séquences, le compositeur utilise du jazz traditionnel (avec des solistes) pour évoquer l’atmosphère urbaine du film, suggérant les origines sociales modestes du héros campé par le jeune Sylvester Stallone. A d’autres moments, le musicien impose une écriture sobre mais sensible avec peu d’instruments, symbolisant les rapports simples qui existent entre Rocky et Adrian, car il ne faut pas oublier que le film de John G. Avildsen est avant tout une double histoire de passions, amoureuse et sportive. Les enjeux dramatiques et humains de l’histoire (le courage, la détermination, le dépassement de soi, l’amour, etc.), sont donc abordés de différentes façons par le musicien qui maintiendra par ailleurs une écriture symphonique forte lors des gros enjeux dramatiques et tendus comme lors du combat final qui s’apparente musicalement à une gigantesque fugue classique qui souligne l’immense talent du compositeur américain, la fugue restant une forme musicale contrapuntique fort complexe et très exigeante, assez rarement abordée au cinéma. Avec ROCKY, Bill Conti confronte la réalité, celle de la vie de tous les jours, avec l’illusion du cinéma. Sylvester Stallone et son histoire furent le point de départ de tout, le compositeur reliant ainsi les différents éléments entre eux.
Bill Conti © 1977 - all right reserved
Les personnages et la musique forment un tout. Conti l’a perçu avec une clarté évidente et a mis tout son génie au service de cette expression artistique unique. ROCKY et sa musique sont devenus au fil du temps des symboles cultes du cinéma comme de la culture populaire en général. Bill Conti est partie de cette approche psychologique et émotionnelle de la musique de film pour définir un style et un genre musical qu’il développera tout au long de sa filmographie avec d’autres films qu’il mettra par la suite en musique. Tantôt il exploitera un style intimiste à base d’instruments solistes, tantôt il utilisera les rythmes modernes et la musique électronique, alternant continuellement avec des passages plus classiques et nobles que l’on retrouvera surtout dans des films qui aborderont le thème du sport et du dépassement de soi.
Le compositeur va représenter de plus en plus les personnages de ses films avec une approche psychologique de fond que le style « Conti » saura mettre régulièrement en avant. On peut donc dire que Bill Conti est un musicien sensible et exceptionnel transcrivant dans sa musique des émotions purement humaines. Sans jamais être vraiment expérimentale, sa musique devient comme un reflet, une situation, un ressenti.
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Bill Conti est un gentleman, humain et sensible : sa musique est d’ailleurs toute à son image.
Talia Shire et Sylvester Stallone - Rocky - United Artists/MGM © 1976 - all right reserved