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Original Motion Picture Soundtrack 

HELLRAISER

Analyse de Quentin Billard

 

 

ORIGINAL SCORE

HELLRAISER 

 CHRISTOPHER YOUNG

 

Des scores d'enfer !

 

and the sequel HELLBOUND

CD editions

 

HELLRAISER

Silva Screen FILMCD 021

Great Britain

 

1. Hellraiser (01:47) 

2. Resurrection (02:33) 

3. Hellbound Heart (05:07) 

4. The Lament Configuration (03:32) 

5. Reunion (03:13) 

6. A Quick Death (01:19) 

7. Seduction And Pursuit (03:04) 

8. In Love's Name (02:59) 

9. The Cenobites (04:16) 

10. The Rat Slice Quartet (03:17) 

11. Re-resurrection (02:35) 

12. Uncle Frank (03:01) 

13. Brought On By Night (02:18) 

14. Another Puzzle (04:07) 

Jamais compositeur

n'avait illustré musicalement

aussi bien l'enfer !

 

 

Soundtrack 

HELLRAISER

Silva Screen Records

 

 

Hellraiser : HELLBOUND

GNP Crescendo GNPD 8015

 

1.  Hellbound/Second Sight Seance (07:29)
2.  Looking Through A Woman (05:30)
3.  Something To Think About (04:26)
4.  "Skin Her Alive" (01:47)
5.  Stringing The Puppet (04:56)
6.  Hall Of Mirrors (07:47)
7.  Dead Or Living? (02:51)
8.  Leviathan (03:25)
9.  Sketch With Fire (02:56)
10.  Chenical Entertainment (06:36)
11.  Obscene Kiss (05:00)
12.  Headless Wizard (05:33)
13.  What's Your Pleasure? (03:11)

 

14.  Highpoint Main Title (01:44)
15.  Over The Edge (01:03)
16.  The Kendo Duel (00:50)
17.  Love Scene (01:09)
18.  Up The Stairs (02:13)
19.  Highfall (01:43)
20.  Love Theme (End Title) (03:47)

 

Soundtrack 

HELLBOUND

GNP Crescendo Records

 

 

Chronicles BOX

HELLRAISER

Silva Screen/

Primetime

 

 

Fameux film incontournable du romancier Clive Barker, 'Hellraiser' est un film d'horreur aux effets spéciaux terrifiants pour l'époque (1987). Fait rare, l'écrivain/réalisateur a lui même adapté son propre bouquin plutôt que de laisser la tache à un autre réalisateur qui risquerait de ne pas comprendre tous les propos et nuances de l'oeuvre de départ. Terrifiant et troublant à la fois, le film de Barker malmène le spectateur du début jusqu'à la fin en l'invitant dans une aventure cauchemardesque au fond de l'horreur sanguinaire.

L'histoire est simple et pourtant très efficace: Frank Cotton a acheté il y'a très longtemps une mystérieuse boîte renfermant un sinistre secret. Alors qu'il ouvre la boîte en actionnant un petit mécanisme, il découvre alors qu'il s'agit en fait d'une porte ouvrant sur le monde des Cénobites, un univers proche des enfers où ces créatures monstrueuses invitent les voyageurs dans un monde fait de plaisir masochiste mélangée aux plus effroyable souffrances. Incontestablement, Frank est allé trop loin et à voulu franchir les limites du stade extra-humain, les Cénobites le déchirant alors en mille morceaux dans une mort atroce.

 

Des années plus tard, son frère Larry récupère son appartement avec sa femme Julia, une femme qui est toujours torturée par ses souvenirs de Frank, son ancien amant avec qui elle a vécu une passion violente et malsaine. Lors d'un déménagement, Larry se blesse à la main et monte voir Julia. Son sang se répand alors sur le sol de la pièce où se trouve Julia et provoquer une réaction inattendue. Sous le plancher surgit alors une forme organique difforme qui ne va pas tarder à se reconstituer en absorbant le sang.

C'est Frank qui ressuscite alors. Inachevé, Frank va alors demander à Julia (terrifié par cette créature sans peau) de l'aider à reconstituer son corps en récupérant le sang d'autres personnes. Toujours folle de Frank, elle va alors ramener à son appartement trois hommes et les offrir à Frank qui va absorber leur chair et leur sang pour reconstituer son enveloppe charnel. Kirsty, la fille de Larry, ne se doute de rien jusqu'au jour où elle trouve le comportement de Julia bizarre. En l'espionnant, elle découvre qu'elle fait venir des inconnus chez elle. Elle ne va pas tarder à découvrir le sinistre secret unissant Julia et son oncle Frank. S'emparant alors de la mystérieuse boîte qu'elle va ouvrir un peu plus tard, Kirsty va permettre le retour des Cénobites réclamant impérativement le retour de Frank dans leur univers.

 

La confrontation finale sera donc sanguinaire. 'Hellraiser' est un vrai modèle du genre, un film d'horreur très gore (les scènes sanguinaire sont superbes techniquement, même si le film fait très 'film d'horreur années 80' sur le plan technique. En tout cas, les effets spéciaux sont impressionnants) qui repose sur une mise en scène très troublante invitant le spectateur à plonger dans cet univers malsain et cauchemardesque, plongé dans un monde pervers et repoussant, perdu entre sexe et horreur. Un véritable modèle du genre.

Christopher Young composait pour 'Hellraiser' en 1987 son premier grand score d'horreur populaire qui allait influencer la majorité de ses grandes BO horreur/thriller à venir ('The Fly II', 'Hellraiser II', 'Jennifer 8', 'Species', 'The Dark Half', etc.), et ce même si Young avait déjà composé la musique d'un film d'horreur précédent, 'Nightmare on Elm Street 2' en 1985. 'Hellraiser' est un score sinistre confié à l'orchestre avec un synthé atmosphérique du plus bel effet. Très lentement, le compositeur impose un climat lent et froid avec le thème principal basé sur un motif de 3 notes et qui évoque plus le mystère entourant le secret de la boîte plutôt que l'aspect horrifique du film. (on pense par exemple au futur thème de 'The Fly II').

Ce sont les cordes qui, mises en avant, évoquent cet aspect mystérieux et inquiétant en même temps, le genre d'atmosphère typique des scores horreur/thriller de Young (on pense bien évidemment au 'Main Title' de 'Copycat', mais aussi à celui de 'Jennifer 8', de 'The Fly II', etc.). La musique se pose progressivement avec un climat lent et sombre à la fois. Les cordes et les sonorités profondes et sombres sont privilégiées, Young utilisant quelque fois un quatuor à cordes mélangé à l'orchestre pour augmenter l'impact sonore dans le film. Le morceau extrêmement sombre de la séquence où Julia se remémore les souvenirs de sa passion malsaine avec Frank donne un fort sentiment de malaise et de trouble, troublant étant le meilleur mot pour décrire la musique de Young pour 'Hellraiser'. Les orchestrations sont intéressantes, Young privilégiant différents éléments de l'orchestre, les cordes froides en première, suivies des vents et des cuivres dans les moments plus violents.

Par moment plus inventive, lorsque Frank ressuscite par exemple, la musique de Young conserve toujours un ton troublant et inquiétant à la fois, sans sombrer dans la terreur pure et dure, même si certains moments sont plus sombres que d'autres. Les passages plus agités interviennent alors que Kirsty croise une espèce de monstre difforme qui fonce vers elle dans un couloir très étroit. Les cuivres sont mis en avant pour le côté agressif plus de style thriller dans ce passage. Un autre moment important fait intervenir un choeur (plan de la rose) pour le passage où Kirsty se retrouve dans un lit d'hôpital avec la boîte dans sa main, le choeur venant donner un aspect encore plus troublant à la scène, la chorale étant d'ailleurs samplée. A ce sujet là, le travail autour de l'atmosphère sinistre du synthétiseur est remarquable. Les sonorités profondes du synthé renforce cette très forte impression de faire une longue et lente descente aux enfers et le résultat à l'écran est fort, typique de ce genre d'atmosphère que Christopher Young sait si bien faire. Le thème principal reste toujours très présent pour évoquer le mystère troublant entourant cette sombre histoire.

On notera la surprenante petite valse pour piano et cordes lors de la séquence de la résurrection de Frank, musique surprenante qui renforce l'aspect troublant de cette scène. Plus on avance dans le film, plus le compositeur renforce l'aspect inquiétant et sinistre de son score. Dans les moments de tension, ce sont les percussions et les sursauts plus brutaux qui rendent les scènes plus intenses, tandis que l'utilisation du quatuor à cordes (mélangé sur le reste des cordes de l'orchestre - on pense un peu au style d'ambiance de Danny Elfman dans des scores tels que 'Dolores Claiborne' par exemple) renforce l'aspect sinistre qui se dégage de la plupart des morceaux qui conservent toujours un tempo lent et froid en même temps, malgré quelques moments plus horrifiques dans le score (notamment ceux qui évoquent le monstre dans le couloir ou les Cénobites, sans oublier certains passages gore vraiment atroces).

'Hellraiser' a véritablement contribué à lancer la carrière de Christopher Young catalogué comme un compositeur spécialiste des musiques d'horreur/suspense/thriller. Le musicien se montre à l'aise dans l'écriture orchestrale et le maniement de l'élément synthétique traditionnel incorporé dans l'orchestre comme une véritable atmosphère musicale à lui seule, renforçant l'impact du matériau orchestral dans le film. (les sonorités sombres du synthé soulignent très fortement cette ambiance de malaise infernal de plus en plus forte dans le film) Même si 'Hellraiser II' sera nettement plus puissant que le premier opus, le score de 'Hellraiser' n'en demeure pas moins une BO de référence dans la carrière de Christopher Young.

Hellraiser : The Chronicles

Silva Screen Records/Primetime TVPMCD809 

 

3 CD BOX

Limited edition of 3000 copies.
Hellraiser

Hellbound / Hellraiser 2

Hellraiser III: Hell On Earth
 

Hellraiser - Pictures Film

1987 © Film Futures

All rights reserved

Original Motion Picture Soundtrack 

HELLBOUND - HELLRAISER 2

Analyse de Quentin Billard

 

 

Avec 'Hellraiser 2', Il est clair que le film d'horreur de Tony Randel en fait des tonnes question gore et autres effets sanguinaires. Donnant ainsi suite au film sanguinaire de Clive Barker, Tony Randel réalisé un film aux effets spéciaux impressionnants pour l'époque et qui succède bien au premier épisode de Barker. L'histoire reprend juste après les événements sanguinaires du premier épisode. La pauvre Kirsty (Ashley Laurence) traumatisée par ce qui est arrivé à son père se retrouve enfermée dans un hôpital psychiatrique pendant que son père brûle en enfer en réclamant l'aide de sa fille. Kirsty raconte alors sa terrible histoire au Docteur Channard qui n'a même pas l'air d'être secoué par ce que Kirsty lui raconte. Lorsque cette dernière lui dit qu'il faut détruire le matelas ensanglanté sur lequel se trouvait morte Julia, sa belle-mère perverse, Channard va n'en faire qu'à sa tête et va décider de ramener le matelas chez lui, intrigué par le sinistre secret que renferme ce matelas. Kirsty lui a dit qu'il pourrait faire revenir Julia si du sang coulait dessus, et c'est ainsi que Channard va ramener un de ses patients totalement fou qui va se couper avec une lame de rasoir et faire couleur son sang sur le matelas, ramenant finalement le corps écorché de Julia à la vie. Julia va alors réclamer à Channard (qui va tomber sous son charme fatal de séductrice perverse et machiavélique) une nouvelle peau pour reconstituer son corps tel qu'il était auparavant. Pour cela, le docteur va lui ramener quelques malades pour les jeter en pâturage à Julia qui finira finalement par se reconstituer entièrement après avoir massacré tous les malades et pris leur chair et leur peau. En échange de ce service, Julia va l'emmener dans le monde des enfers où il pourra jouir des 'plaisirs' éternels, en échange de la douleur et des pires souffrances. Kirsty rencontre alors Tiffany, une jeune fille muette enfermée dans le même hôpital qu'elle et qui va la suivre dans sa sombre aventure. Tiffany sait comment résoudre les puzzles de la mystérieuse boîte. Channard va finalement la forcer à faire revenir les Cénobites qui ouvriront les portes des enfers pour y accueillir tout le monde, Kirsty et Tiffany étant encore bien vivants. Kirsty se lance alors dans le monde infernal des Cénobites dans l'espoir de retrouver son père enfermé dans cet enfer. Mais Channard fait désormais partie de cet univers infernal et va tout faire pour tuer Kirsty et Tiffany. En résumé, 'Hellraiser II', c'est plus de gore, plus de boucherie, plus de sang et plus d'effets spéciaux. Le film est donc à réserver aux fans pur et dur du genre, car côté scénario, c'est un peu limite.

Christopher Young revient de nouveau dans l'univers infernal de 'Hellraiser' avec un nouveau score bien supérieur à celui du premier épisode. Le compositeur reprend ainsi quelques thèmes du premier 'Hellraiser' et en utilise un nouveau. Le réalisateur a clairement demandé à Young de composer un score de terreur absolue, 'une célébration de l'horreur'. Spécialiste incontournable de ce style de musique, Christopher Young s'est lancé à fond dans le défi et à écrit ce qui semble être l'un de ses scores les plus terrifiant de toute sa carrière. A l'aide d'un orchestre dont le pupitre des cuivres a été augmenté et bien mise en valeur (on a ici 8 cors au lieu des 4 cors habituels), utilisant un choeur démoniaque dans l'esprit des chorales gothiques sinistres, (la partie chorale donne une puissance terrifiante à cette musique!) et de nombreux effets de synthétiseurs et de percussions diverses, la musique de Young révèle une fois de plus le talent d'un compositeur maîtrisant la musique à caractère morbide et torturée.

Le 'Main Title' du film introduit le matériel thématique du score d'une manière puissante et redoutable. Le prologue/introduction du film est terrifiant et grandiose en même temps. L'orchestre et les choeurs sont unis pour évoquer une ambiance apocalyptique décrivant le monde chaotique des enfers. Le film s'ouvre ainsi sur le thème principal évoquant toute la puissance infernale de cette sinistre histoire à l'aide des trombones terrifiants et du choeur grandiose sorti tout droit des enfers. On peut vraiment dire que le compositeur ne nous ménage pas dès ce 'Main Title' et nous plonge tout de suite dans l'univers terrifiant et puissant de sa ténébreuse musique (notons le martèlement des timbales qui agissent comme s'il s'agissait d'une lente marche vers les enfers). Le deuxième thème apparaît tout de suite après cette introduction démoniaque. Ce thème très présent tout au long du score est confié aux flûtes et aux cordes et possède un caractère plus doux mais aussi plus mystérieux, évoquant dans un premier temps le personnage de Julia et de sa sinistre séduction, le thème devenant plus tard le leitmotiv du personnage de la jeune Tiffany. Après l'exposition dans le début du film de ces deux thèmes, la musique prend une tournure plus inquiétante, finissant par l'arrivée du sombre thème des Cénobites confié à l'orchestre et aux choeurs. (notons ce martèlement de percussions métalliques faisant monter la tension) Ce thème apparaît dans le film lorsque les Cénobites réapparaissent pour la première fois dans le film après que Tiffany ait résolue le puzzle et ouvert la boîte. Puissant est le terme qui me vient tout de suite à l'esprit pour décrire cette musique dans cette scène. Le choeur évoque de manière apocalyptique l'arrivée de ces démons de l'enfer avec le style terrifiant cher au compositeur.

'Looking Through a Woman' permet à Young de poursuivre son matériau horrifique en utilisant des trombones menaçants (qui rappellent étrangement 'Ripley's Rescue' du 'Aliens' de James Horner) sur une rythmique moderne de synthé, et ce alors que Julia ressuscite grâce au sang du patient de Channard. Kyle McRae, le collègue de Channard, assiste horrifié à cette scène, la musique de Young nous placant quelque part dans le regard terrorisé du médecin. L'arrivée de Julia se fait avec le retour du thème principal accompagné par des choeurs grandioses. Si l'on a des ambiances plus mystérieuses réutilisant le thème de Julia dans 'Something To Think About' (notons l'utilisation typique ici des cordes froides et mystérieuses cher au compositeur), c'est 'Stringing The Puppet' qui donne une tournure plus profonde au score qui ne cessera de sombrer dans le chaos cauchemardesque le plus total. Pour cette pièce, Young utilise le choeur qui semble ramper dans l'obscurité tandis que les sonorités orchestrales se font plus profondes et plus angoissantes, faisant clairement monter la tension. L'étrange 'Hall of Mirrors' est un morceau très particulier. On commence sur une petite valse joué sur un petit orgue et quelques rythmes irréguliers de caisse le style d'une musique de fête foraine (scène où la jeune Tiffany, entendant ce morceau, se sent attiré par cette musique et pénètre alors à l'intérieur du monde des Cénobites) très vite superposée sur une nappe orchestrale dissonante, la superposition des deux éléments tonal/atonal donnant une pure sensation de chaos intense comme on en a rarement entendu chez le compositeur. Les 7 minutes 46 de 'Hall of Mirrors' décrivent le chaos le plus totale avec une intensité incroyable (le morceau suit la scène des miroirs où Tiffany a des hallucinations cauchemardesques). Le morceau fait aussi intervenir le très troublant thème de la boîte qui est confié à une sorte de boîte à musique sur une mélodie inquiétante (le parallèle boîte/music box est simpliste mais pourtant cela fonctionne parfaitement bien dans le film. Ce son de boîte à musique paraît léger ainsi, à l'image de cette petite boîte en apparence inoffensive...et pourtant, elle renferme le plus effroyable des secrets et ouvre les portes sur le monde le plus horrifique). Troublant, dérangeant et déroutant, ce morceau chaotique installe aussi une certaine ambiance de folie pure dans ce monde infernal en proie à tous les vices. (le morceau est décrit dans le livret comme un véritable 'carnaval de l'enfer', un morceau subissant toutes les formes de tortures musicales possible.

On parle souvent du morceau 'Leviathan' puisqu'il possède deux particularités qui sont d'ailleurs soulignées dans le livret de l'album: un motif de Cor sur un motif de tritons évoque la présence du Leviathan, l'esprit représentant le Dieu des Enfers, le mal à l'état pur. Quoi de plus simple que d'évoquer le mal en utilisant la figure emblématique du triton, considéré en musique classique comme le 'diabolus in musica' (diable en musique), un vieux cliché musical qui a décidément la vie dure. La deuxième particularité du morceau est d'utiliser le choeur en arrière fond (le tout dans une ambiance chaotique à l'aide de sombres sonorités du synthé et de nappes orchestrales terrifiantes et étouffantes à la fois) qui, paraît il, dirait les lettres 'G-O-D' en morse. J'avoue ne pas avoir eu le temps d'étudier cela de plus près, n'empêche que cela démontre une fois de plus l'envie du compositeur d'aller jusqu'au bout de ses idées musicales dans l'espoir d'en tirer le meilleur à l'écran. Le morceau souligne ainsi la bataille de Kirsty contre le 'Leviathan', Dieu absolue de ce monde infernal.

'Chemical Entertainment' permet à Young de prolonger l'ambiance chaotique de 'Leviathan' et 'Hall of Mirrors' en utilisant des sonorités du synthé profondes, soutenues par des sonorités orchestrales toutes aussi profondes pour décrire la bataille de Kirsty et Tiffany pour tenter de s'enfuir de cet enfer et d'échapper à la fois aux Cénobites et à Channard, complètement transformé lui aussi en Cénobite. L'affrontement trouve son apogée dans 'Obscene Kiss' (notons l'utilisation de percussions métalliques typique des scores thriller/horreur de Young). On notera la reprise grandiose du thème de Tiffany (considéré au départ comme le thème de Julia) pour la scène où Tiffany s'avance devant le Leviathan dans l'espoir de résoudre l'ultime puzzle censé anéantir le Dieu des Enfers et leur offrir une porte de sortie. Le plan est transcendé par une reprise grandiose avec un très majestueux choeur de femmes du thème de Tiffany/Julia évoquant avec force la détermination du personnage pour sortir de cet enfer.

Au final, 'Hellraiser II' apparaît comme un must dans la carrière de Christopher Young, une BO terrifiante qui a rendu célèbre Christopher Young et lui a vraiment permit de monter dans le milieu en se spécialisant pendant un temps comme un compositeur de musique d'horreur/thriller/suspense avant de s'attaquer à des choses très différentes ('Bright Angel', le dramatique 'Murder In The First', le comique 'The Man Who Knew Too Little', le jazzy 'Rounders', etc.), le compositeur refusant d'être catalogué exclusivement dans le genre horreur/thriller. Quoiqu'il en soit, 'Hellraiser II' constitue bien ce que Young a fait de mieux dans ce domaine, un score beaucoup plus puissant et surtout beaucoup plus terrifiant que sa première partition pour 'Hellraiser' de Cliver Barker. Christopher Young a carrément mis le paquet et crée une BO cauchemardesque, un hymne terrifiant à l'horreur. Compositeur de nos plus sombres rêves, Young frappe fort et crée avec 'Hellraiser II' un véritable classique du genre!

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