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DE CHRISTOPHER YOUNG.
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DE CHRISTOPHER YOUNG ONT ÉTÉ RÉACTUALISÉ POUR LE SITE PAR QUENTIN
VIRTUOSITY
PAR QUENTIN BILLARD
ARCHIVES GOLDENSCORE
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La plupart des grandes stars du cinéma ont débutés un jour ou l'autre en tournant dans des navets avant d'acquérir la gloire par le biais d'un film qui les révèle pour de bon au grand public. C'est le cas de Russel Crowe qui sera réellement révélé au public grâce au 'Gladiator' de Ridley Scott, et ce même si l'acteur s'était déjà fait remarquer auparavant dans l'excellent 'L.A. Confidential' de Curtis Hanson et 'The Insider' de Michael Mann. Tourné la même année que 'The Quick and The Dead' de Sam Raimi (où Russel Crowe se voyait confier un second rôle plutôt convaincant), 'Virtuosity' (Programmé pour tuer) est hélas l'archétype même du parfait navet Hollywoodien. Film bourrin à la violence gratuite, cette grosse série-B d'action futuriste reprend une fois encore le vieux concept usé de la technologie qui dépasse l'homme et se rebelle contre lui. Dans un futur proche de nous, la réalité virtuelle est utilisée pour entraîner les forces de police à lutter contre des criminels virtuels fabriqués sur mesure à partir de la personnalité d'une centaine de serial killers.
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VIRTUOSITY SUITE
C'est le cas du dangereux SID 6.7 (Russel Crowe), être sadique, intelligent et extrêmement brutal qui s'amuse comme un petit fou dans cette réalité virtuelle où il peut descendre qui il veut quand il veut. La LETAC (Law Enforcement Technology Advancement Centre) compte beaucoup sur ce criminel virtuel qui fait la réputation de ce centre technologique majeur et pour prouver l'efficacité du concept, les ingénieurs de la LETAC décident d'utiliser des prisonniers comme cobayes, afin de tester ce petit 'jeu' virtuel très dangereux. L'un des deux prisonniers choisis est l'ancien flic Parker Barnes (Denzel Washington), arrêté et emprisonné après avoir tué accidentellement des journalistes lors d'une fusillade contre le meurtrier de sa famille.
Jugé trop dangereux, le concept devra finalement être détruit, et ce malgré les protestations du Dr.Darrel Lindenmeyer (Stephen Spinella), le concepteur de SID 6.7. Ce dernier pense avoir trouvé une solution pour régler définitivement ce problème: être incubé dans une matrice externe et se matérialiser dans la réalité.
Et voilà le fou furieux SID 6.7 transformé en androïde nano-technologique qui, une fois lâché dans la nature, commettra tuerie sur tuerie avec un plaisir extrême. Le seul homme capable de l'arrêter sera Parker Barnes, un homme qui sait que le dingue qu'il poursuit contient dans sa tête la personnalité de Matthew Grimes, le meurtrier de sa femme et de sa fille. Pour Barnes, ce n'est plus qu'une simple histoire de vengeance, car après avoir réglé son compte au vrai Grimes, Barnes devra éliminer ce clone cybernétique. Et c'est parti pour 106 minutes de violence gratuite et de scènes d'action typiquement Hollywoodienne. Le réalisateur Brett Leonard est encore un de ces artisans Hollywoodiens qui n'a jamais brillé par sa subtilité et après avoir abordé la réalité virtuelle dans 'The Lawnmower Man' (1992), il était évident que les producteurs du film fassent de nouveau appel à lui. Il est déplorable de constater à quel point un acteur aussi talentueux que Denzel Washington (sans parler de Russel Crowe) puisse gâcher ses immenses talents d'acteur sur un film aussi médiocre, l'acteur étant visiblement cantonné depuis quelques années déjà aux obscures série-B d'action de ce genre (cf. 'Ricochet' de Russel Mulcahy ou le récent 'Bone Collector'), et ce même s'il semble mettre un point d'honneur à jouer dans des films plus dramatiques ou plus intimes ('Courage Under Fire', 'Malcolm X', 'Philadelphia', etc.). Bref, vous l'aurez donc compris, 'Virtuosity' est encore une de ces productions de triste mémoire que l'on oubliera très rapidement, d'autant que 100 minutes de violence gratuite n'ont jamais réussi à faire un bon film.
Avec 'Virtuosity', c'est l'occasion pour le compositeur Christopher Young d'aborder un autre style auquel il n'était pas forcément habitué: la techno/funk. A l'écoute du score de Young dans le film, difficile de reconnaître le style du compositeur. Young avait déjà abordé l'action dans un film comme 'Rapid Fire' où il nous proposait déjà une utilisation honnête du synthétiseur et de rythmiques plus modernes, mais dans le cas de 'Virtuosity', le compositeur va encore plus loin puisqu'il a carrément co-écrit et arrangé deux morceaux de de Peter Gabriel, 'Safe', sans oublier le 'Party Man'. Pour la petite histoire, le réalisateur Brett Leonard était ami avec le chanteur Peter Gabriel et c'est lui même qui l'a amené à rencontre Christopher Young qui bossait alors pour la musique originale de son film. Après avoir vu 'The Lawnmower Man', Peter Gabriel décida de participer à 'Virtuosity' et la démo de 'Party Man' qu'il envoya au réalsiateur fut par la suite arrangée par Young lui même. Malheureusement, le réalisateur ne put trouver de place pour insérer cette musique dans le film, alors il fallut seulement en utiliser que quelques brefs fragments de 30 à 40 secondes. Il est certain que pour le compositeur, 'Virtuosity' est une expérience un peu nouvelle de la part d'un musicien qui aime expérimenter et aborder d'autres registres en dehors de ses sempiternelles partitions pour des thrillers et des films d'horreur. En réalité, si la première partie du score n'est pas le Young que l'on a l'habitude d'entendre, la dernière partie (à partir de la séquence de 'Death TV' dans le studios de télévision) nous permet de réentendre un Young plus orchestral dans la lignée de ses musiques d'action/suspense.
'Virtuosity' ouvre le film de manière plutôt cool avec basse, batterie pop/rock, guitares et synthé en tout genre. Le morceau possède ce genre de rythmique funk moderne qui caractérise si bien le score électronique de Young et retranscrit à merveille le côté fou et déjanté de SID 6.7. Le morceau intervient alors que Barnes et son collègue arrivent pour la première fois dans la réalité virtuelle pour tenter d'abattre SID 6.7. Le morceau évoque alors cette traque avec quelques sonorités électroniques plus sombres pour renforcer le suspense, mais 'V.R. à la C.Y' nous dévoile à son tour le côté plus 'techno' de la partition de Young avec ses rythmiques modernes survoltées et ses synthés tonitruants. Rien de bien original dans le genre mais une ambiance qui colle bien au film à défaut d'être particulièrement accrocheur. Indiscutablement, Young expérimente ici en allant du côté plus moderne de sa musique, entre metal, funk et techno, et ce afin de renforcer l'ambiance violente et futuriste du film. L'arrivée de SID 6.7 dans la réalité se fait entendre au son d'un motif de 2 notes de marimba (au synthé) plutôt mystérieux et qui semble évoquer le côté à la fois dangereux et sadique du personnage, comme si Young voulait évoquer l'humour noir extrême du personnage. Entre action et rythmiques techno modernes (cf. le morceau 'Techno Turd' qui porte un titre étrangement vulgaire -humour habituel du compositeur avec le titre de ses pistes-, à réserver aux amateurs du genre), la partition de Young naviguera ainsi vers une seconde partie beaucoup plus intéressante et inspirée, où le compositeur nous dévoilera enfin son matériau orchestral habituel.
Cette dernière partie du score se centrera ainsi sur la confrontation enragée entre Barnes et SID 6.7 dans un style action orchestral qui rappelle par moment le style et les orchestrations de partition telles que 'Murder at 1600' ou 'Hard Rain'. Le score trouvera ainsi un climax lors de la dernière demie heure du film avec des pièces d'action orchestrale particulièrement excitantes (mais, hélas, peu originales) et ce bien avant que le score trouve une conclusion méritée sur un morceau plus paisible ('Safe') entre cordes lyriques et piano plus tendre (idée de la paix enfin retrouvée). A noter que cette pièce orchestrale finale reprend en réalité le thème que Peter Gabriel a écrit pour 'Party Man', Young nous en proposant ici une très belle variante orchestrale. En définitive, 'Virtuosity' n'est hélas pas ce que le compositeur a fait de mieux dans ce domaine, mais son habituel envie de varier les registres et d'expérimenter pourrait expliquer ses choix musicaux pour 'Virtuosity'. Hélas, sa musique est réellement maltraitée dans le film, notamment à cause d'un mixage privilégiant beaucoup plus les effets sonores en tout genre et les chansons pop/rock/techno qui naviguent tout au long du film. A côté de cela, le score de Young a un peu de mal à se faire une petite place, et, hélas, la partition originale de Young est uniquement disponible par le biais d'une édition promotionnelle assez rare et extrêmement coûteuse. De toute façon, il n'y a rien de vraiment indispensable ici, mais pour tout ceux qui ont envie d'entendre une autre facette du compositeur, 'Virtuosity' pourrait se révéler être une bonne expérience. Pour tous les autres, la déception risque fort d'être au rendez-vous.
TRACK LISTING Virtuosity
01. Searching For Sid (3:22)
02. Game Over (4:17)
03. Just A Glitch (1:37)
04. He Cheated (0:58)
05. Welcome Back, Cop (2:00)
06. A Real Rush (2:23)
07. The Evaluation (1:49)
08. Incubate Sheila (1:36)
09. Nano-Cells (2:45)
10. Sid’s Birth (1:31)
11. Parker’s Implant (1:13)
12. Leaving Prison (0:33)
13. Death To The Pigs (1:55)
14. Matthew Grimes (0:32)
15. Police Radio (0:33)
16. Symphony Of Collision (5:11)
17. Sid On Video (1:10)
18. Ka-Pow (5:12)
19. Flashback (4:51)
20. Parker Escaped (3:03)
21. The Cemetery (1:54)
22. Death TV – Part 1 (2:24)
23. Death TV – Part 2 (2:31)
24. Glass Smash (0:52)
25. Madison Confronts Daryl (2:11)
26. Parker Chases Sid (4:05)
27. V.R. Rooftop Fight (6:00)
28. Parker Saves The Girl (6:05)
29. Happy Ending (2:05)
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Label: Intrada Special Collection Volume ISC 431