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01  I  Le Compositeur

BIO.PART-01

Monsieur

Young

I

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Christopher young est de ces compositeurs

qui ne déçoivent jamais. Sa passion pour la musique de film et le métier lui ont permis d'écrire des scores d'une incroyable beauté comme on avait peu l'habitude d'entendre au cinéma.

 

Christopher Young est un compositeur osé, culotté prêt à tout dans la création au risque de déplaire par moment mais son incroyable technicité et son lyrisme à fleur de peau font et feront de lui le musicien le plus créatif et inventif de ce siècle.

En moins de dix ans, Young a su s’imposer comme un maître incontesté de la musique de film. Spécialiste des ambiances sonores malsaines, sinistres et angoissantes, c’est par ses compositions pour le cinéma d’horreur/fantastique qu’il aura acquis sa notoriété.

De la lignée des grands maîtres de la musique de film comme Bernard Herrmann et Jerry Goldsmith, qui sont par ailleurs ses deux compositeurs favoris, il est aujourd’hui reconnu comme un génie par toute la profession. C’est par sa composition très remarquée pour la suite de  « Nightmare on Elm Street »,

« Freddy’s Revenge » (1985), qu’il forge son nom

dans le milieu du cinéma d’horreur américain, grâce à ses combinaisons sonores inédites et particulières qui lui sont propres.

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Parmi ses grandes partitions horrifiques, on retiendra entre autre « Hellraiser », « The Fly II », « The Exorcism of Emily Rose », « Urban Legend », « Drag Me To Hell », « Sinister » ou « The Dark Half ». Comme le fut Jerry Goldsmith dans les années 60, Christopher Young incarne le renouveau de la musique de film des années 80. Pour certaines de ses créations, le compositeur n’hésitera pas à explorer des univers sonores combinant bruitages, instruments, voix et rythmiques encore peu entendues au cinéma.  Le score de « The Vagrant » en 1992 lui vaudra les meilleures critiques de la presse musicale. C’est lors d’un festival du cinéma qu’il croise son idole Jerry Goldsmith, qui le félicite personnellement pour ce riche travail qui lui vaudra par ailleurs une nomination pour le Best Saturn Award et l’obtention d’une haute récompense allemande. Il est évident que Christopher Young saura prendre tous les risques pour surprendre son auditoire.

Compositeur, ingénieur du son et orchestrateur, sa technicité est régulièrement remarquée et acclamée par les auditeurs et les professionnels, mais c’est également par son lyrisme à couper le souffle que se définit son style identifiable entre tous. Ses combinaisons de notes piano/harpe ou le son suave des cordes jouées simultanément offrent un son profond qui contribuera bien souvent à sa signature musicale sur des partitions plus dramatiques et intimistes.

  

Au delà de sa maîtrise totale des atmosphères musicales angoissantes, l’horreur n’est cependant pas le domaine qui attire le plus le compositeur, car Young se sent particulièrement à l’aise dans des registres

aussi vastes que le drame social, la comédie ou la science-fiction. Son expérience de batteur dans sa jeunesse et son sens aigu du rythme l’amèneront à écrire un jazz des plus raffinés et complexes pour certains scores. Citons entre autre « Rounders »

(1998), « The Rum Diary » (2011), « Shade » (2003)

ou « The Man Who Knew Too Little » (1997) pour les meilleurs exemples. C’est officiellement pour le score

du thriller « Jennifer 8 » (1992) que Christopher Young va instaurer et poser définitivement son style en écrivant un thème de piano particulièrement beau et inoubliable, que la profession retiendra tout particulièrement. 

 

La sensibilité d’Helena jouée admirablement par Uma Thurman et son handicap dans le film n’aura pas laissé insensible le musicien qui fera de « Jennifer 8 » son score de référence, qui lui ouvrira les portes de grands projets hollywoodiens – le thème de piano de « Jennifer 8 » sera parfois utilisé dans certains trailers et dans des temp-tracks de nombreux polars/thriller des années

90  -  Oui, Young est bel et bien un mélodiste hors

paire et un créateur de thèmes lyriques par excellence.

« Flowers in the Attic » (1987), «  Max and Helen » (1990), « Copycat » (1995), «Bright Angel » (1990),

« Judicial Consent » (1994), des films spécifiques qui seront marqués par des thèmes musicaux éblouissants

portant la marque indélébile de Young, des musiques

de films qui trouveront aisément leur place parmi les plus belles de ces dernières années.

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Particulièrement à l’aise dans bien des genres,

le musicien exploitera le mieux possible ses talents dans des films aussi loufoques que la comédie parodique

« The Man Who Knew Too Little » (1997), aussi dramatique que le bouleversant « Murder in the First », drame carcéral qui reste à ce jour l’un des plus belles partitions de Young, sans oublier des travaux plus dynamiques comme les polars black urbains « Set it Off » et le funky « In Too Deep », des films d’action comme « Hard Rain », « Spider-Man 3 », ainsi que quelques comédies romantiques comme « Love Happens » ou

« When in Rome », et même un détour du côté du cinéma hongkongais avec le récent « Monkey King » (2014).

Oui, il est plus qu’évident que Christopher Young est un créateur éclectique qui ne refuse aucun genre mais c’est tout de même celui de l’horreur et de la terreur

qui mettra constamment en avant son sens de l’écriture innovante, complexe et intellectuelle. La collaboration qu’il a développé avec des metteurs en scène comme Jon Amiel ou Scott Derrickson l’amèneront à explorer avec liberté les tréfonds et les abysses de l’angoisse sonore. Multipliant les compromis avec les metteurs en scène, Young mène ses recherches expérimentales

tout en cherchant à atteindre les sommets du genre…

 

Christopher Young n’est pas un musicien qui vit sur

ses acquis. Constamment sollicité, il reste convaincu que sa meilleure musique de film est encore à venir, pourtant, il faut bien avouer que le compositeur, régulièrement animé par son amour et sa passion évidente de la musique de film, nous a déjà offert

bien des fleurons dans ce domaine.

 

Toujours à la recherche du meilleur thème, du meilleur effet, de l’ambiance la plus originale et la plus étonnante, Young n’a de cesse d’être et de devenir encore meilleur.

Certes, on peut encore attendre beaucoup du génial créateur, prions par ailleurs que les hautes instances d’Hollywood se rendent enfin compte qu’il existe un musicien de qui ils peuvent obtenir l’exceptionnel !

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Photo Christopher Young DR -  2022
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